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Les violences politiques au Togo font au moins deux morts

Noël Tadégnon
21 août 2017

Des heurts ont opposé samedi à Lomé et dans d’autres villes du Togo les militants du Parti national Panafricain et les forces de l’ordre. Ces affrontements ont été particulièrement violents dans la ville de Sokode.

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Präsidentschaftswahlen in Togo
Image : AFP/Getty Images/E. Kouton

Ils étaient des milliers de personnes  en tenue rouge à descendre dans la rue à l’appel du  Parti national Panafricain (PNP). Selon le bilan officiel, deux personnes sont mortes dont un par balle et des dizaine de blessés. 

Des civils ont incendié de postes de police et ont emporté des armes ainsi que des munitions. Le Parti national Panafricain, peu connu il y a quelques mois, avait  appelé ses militants pour des manifestations synchronisées dans cinq ville du Togo pour exiger des reformes politiques au Togo.

Malgré les menaces du ministre de l'Intérieur, des centaines de milliers de gens sont dans la rue au Togo pour demander la limitation du nombre de mandats, explique cette citoyenne togolaise qui se présente comme une activiste des droits humains.

"Cette femme sauve un soldat du lynchage par le public pendant la protestation au Togo."

Des réformes nécessaires

Präsidentschaftswahlen in Togo
Image : AFP/Getty Images/E. Kouton

Et pour  Spéro Mahulé, président du CACIT, la mobilisation observée samedi est la preuve que la majorité des Togolais souhaite  des reformes politiques au Togo.

"Des statistiques Afro Baromètres disaient que 85 % des Togolais veulent les reformes. C’est le reformes constitutionnelles, tel que demandées par la CVJR, la commission vérité justice et réconciliation, au lieu de chercher à écrire une autre  Constitution, appliquons simplement les recommandations de la CVJR et on va avancer." 

Spéro Mahulé estime également que le pouvoir en place au Togo a intérêt à accélérer le processus des reformes pour une limitation du mandat présidentielle à deux et une élection à deux tours.

"S’ils ne le font pas très vite, on sera obligé de passer par des mouvements populaires et ça malheureusement, personne ne peut maitriser ce que ça va donner. Nous espérons que le gouvernement va prendre la mesure de la chose et nous  faire les reformes. 

Il ne faut pas faire des reformes qui ne correspondent pas à ce que nous attendons, essentiellement la limitation des mandats, essentiellement un scrutin à deux tours. C’est assez clairement dit partout et je pense si le gouvernement le fait, le gouvernement va, lui même, être surpris de voir que les gens vont comprendre que les choses sont en train d’aller mieux et il sera en paix aussi." 

L’initiative des manifestations vient d’un seul parti politique mais déjà d’autres partis de l’opposition appellent à une unicité d’action faire pression pour sur le gouvernent afin que les reformes soient effectives.