L'Europe déclare la guerre à la torture
27 juin 2008Tous les Etats membres de l'Union européenne ont ratifié la Convention pour la prévention de la torture. Pourtant cette pratique se perpétue et y compris sur son propre territoire. Difficile de ne pas évoquer les sévices infligés par des tortionnaires serbes à leurs prisonniers albanais lors du massacre de Srebrenica, sans oublier les soupçons sur l’existence entre 2003 et 2008 de centres de torture de la CIA en Pologne et en Roumanie. Cette information vient d’être reprise par le grand quotidien américain New-York Times et à nouveau rejetée par les autorités polonaises.
En Allemagne, un débat sur l’usage de la torture avait été lancé à l’occasion d’une affaire criminelle. Le 27 septembre 2002, un jeune enfant – Jakob von Metzler – avait été enlevé. La police avait défendu la menace de violence pour extorquer au ravisseur l’endroit où il avait caché l’enfant. Et même si l’on apprit par la suite que l’enfant était déjà mort à ce moment là, le débat s’était longtemps poursuivi. L’assassin Magnus Gäfgen, un étudiant en droit de 33 ans avait en effet porté plainte pour atteinte contre l’interdiction de la torture et le tribunal de Frankfort n’avait pas donné suite. La Cour européenne des Droits de l'Homme a finalement donné raison à la juridiction allemande et considéré que le requérant ne pouvait pas se prévaloir de l'article 3 de la Convention européenne des Droits de l'Homme sur l'interdiction de la torture.
Reste que l’Europe accueille des centaines de milliers de victimes de la torture : près d’un quart des demandeurs d’asile dans l’UE ont été victimes de violence ou de torture… Pour éviter d’en arriver jusque là, l’UE propose une aide comme par exemple en Afrique au travers de différents programmes, d’aide juridique notamment, pour accompagner les victimes désireuses de porter plainte…
À grand patron, gros salaire…
Salaires, indemnités de départ, pensions, stock-options : pour ce qui est de la rémunération, les patrons allemands occupent le haut du tableau en Europe – ils arriveraient, d’après certaines études, juste derrière les patrons britanniques. Depuis la fin des années 90, les grands capitaines d’industrie allemands ont pris le large en matière salariale alors que dans le même temps, plusieurs vagues de licenciements ainsi que des scandales de corruption semblent sonner le glas du modèle économie sociale de marché à l’allemande. Pour redresser la barre, une partie de la classe politique souhaiterait intervenir, mais comment influer sur la rémunération des grands patrons ? C’est la question qu’a posé Sophie Grènery en reportage à Berlin.
En Belgique, les salaires des patrons du Bel20 – le cercle des entreprises cotées en Bourse – ont connu une belle progression en 2007, ce qui fait évidemment débat au plat pays… Après la polémique sur les émoluments du patron de Belgacom, l’opérateur leader, des entreprises veulent régler la question en interne. Coup de projecteur sur les salaires des patrons belges avec Clarisse Sérignat à Bruxelles.