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L'Europe hausse le ton face à l'Iran

Jean-Michel Bos4 septembre 2009

Le Conseil informel des ministres européens des Affaires étrangères a avertit l'Iran d'un risque de "confrontation"

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Le ministre suédois des Affaires étrangères, Carl Bildt, a exprimé l'irritation de l'Europe face à l'Iran
Le ministre suédois des Affaires étrangères, Carl Bildt, a exprimé l'irritation de l'Europe face à l'IranImage : AP

Si on se fie aux déclarations des ministres européens réunis à Stockholm par la présidence suédoise, il semble que les Européens aient décidé de parler d’une seule voix dans le dossier iranien. Jusqu'à présent, il faut bien avouer qu'il y avait des nuances entre les partisans de la manière forte, comme la Grande-Bretagne, et ceux qui préconisaient le dialogue, c'était le cas par exemple de l'Allemagne et dans une moindre mesure de la France. Cette fois-ci, les ministres européens des Affaires étrangères ont transmis un message clair à Téhéran : si l'Iran ne fait pas d'efforts, alors l'Europe choisira l'épreuve de force, épreuve de force diplomatique bien sûr. "Nous avons fait à l'Iran des offres très généreuses, a rappelé Carl Bildt, le ministre suédois des Affaires étrangères. « Nous sommes prêt à collaborer avec ce pays sur un grand nombre de points, y compris celui de l'utilisation civile de l'énergie nucléaire. S'ils sont prêts à discuter avec nous, nous le sommes aussi. Mais s'ils décident d'aller à la confrontation, alors la confrontation aura lieu."

Huile sur le feu

Il faut préciser que les Occidentaux envisagent de nouvelles sanctions à l'encontre de l'Iran lors de la prochaine session de l’Assemblée générale des Nations Unies qui va se tenir le 15 septembre. La cause de cette irritation reste toujours bien sûr le programme nucléaire iranien. L'Europe et les Etats-Unis soupçonnent Téhéran de conduire en secret un programme à des fins militaires. Ce que Téhéran réfute. Mais à cela s'est ajouté tout d'abord la répression des manifestations de l'opposition à la suite des élections présidentielles en Iran.

Enfin, la nomination d'Ahmad Vahidi au poste de ministre iranien de la Défense a jeté de l’huile sur le feu. Ahmad Vahidi est recherché par Interpol pour son implication présumée dans un attentat contre une association juive à Buenos-Aires. C'était en 1994 et l'attentat avait fait 85 morts. Donc le jusqu'auboutisme de Téhéran dans son bras de fer avec la communauté internationale est en train d'avoir au moins un résultat : les Européens commencent à être du même avis dans ce dossier. C’est déjà un exploit considérable.