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L'Europe regarde vers l'Est

8 mai 2009

L’Union européenne a lancé officiellement le Partenariat oriental avec six pays de l'ancien bloc soviétique. Le but est de consolider la démocratie sur ses frontières orientales. Une initiative qui irrite Moscou.

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Image : picture-alliance/ dpa

Lancé le 7 Mai, ce Partenariat est destiné à la Biélorussie, l’Ukraine, la Géorgie, l’Arménie, la Moldavie et l’Azerbaïdjan. Il se présente comme un pendant oriental à l’Union pour la méditerranée. Il s’agit d’une main tendue de l’Union européenne vers ses frontières orientales, une main tendue visant à stabiliser politiquement ces six pays de l’ex-Union soviétique. Mais ce Partenariat doit faire face à plusieurs handicaps : la faiblesse de son budget d’abord – 600 millions d’euros jusqu'en 2013. Qui plus est, il s’agit d’une structure qui risque de faire doublon avec la Politique européenne de voisinage. Enfin, le Partenariat oriental n’a pas été lancé à la meilleure période. Les récentes émeutes en Moldavie, le chaos politique en Ukraine ou les manifestations contre le président Mikheil Saakachvili en Géorgie compromettent les chances d’une stabilisation politique à court terme.

Néanmoins, la Georgie attend beaucoup de ce Partenariat oriental pour stabiliser la démocratie et assurer son indépendance vis-à-vis de Moscou. Une question devenue vitale depuis le conflit armé qui l’a opposé à la Russie l’été dernier. Un conflit qui a plongé d’ailleurs la Georgie dans une grave crise politique avec notamment des manifestations quotidiennes à Tbilissi qui réunissent des milliers d’opposants réclamant le départ de Mikheil Saakachvili. Mardi, les autorités géorgiennes ont aussi annoncé avoir déjoué une mutinerie dans une base située à l'est de Tbilissi. Un reportage de Regis Gente.

En Arménie, le Partenariat oriental est avant tout vu comme le prolongement de la nouvelle politique européenne de voisinage et la question qui se pose finalement est moins le montant de l'enveloppe dont sera doté ce partenariat que la manière dont il sera concrètement mis en oeuvre. Surtout, on se demande si cette implication européenne va permettre ou non de régler le problème numéro un de l'Arménie, à savoir le conflit du Haut-Karabagh qui oppose l’Arménie à l’Azerbaïdjan voisin.