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L'Europe veut des maisons vertes

Jean-Michel Bos19 novembre 2009

Avant le sommet de Copenhague sur le climat, l’Europe a décidé que les bâtiments devront respecter un label d’efficacité énergétique. Notamment être mieux isolés, ce qui fera diminuer la consommation d’énergie

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Un quartier écologique de Stockholm
Un quartier écologique de StockholmImage : DW / Eva Wutke

A une dizaine de jours du sommet de Copenhague sur le climat, l’Europe a décidé que les bâtiments devront désormais respecter un certain label d’efficacité énergétique. C’est-à-dire notamment être mieux isolé, ce qui fera diminuer la consommation d’énergie.

Le Parlement et le Conseil des ministres sont parvenus mardi soir à un accord, lequel stipule qu’à partir de 2020, les bâtiments devront respecter une certaine efficacité énergétique. Cela signifie qu’ils devront respecter un certain nombre de critères en matière d’isolation thermique mais aussi avoir recours aux énergies renouvelables pour assurer leurs besoins en énergie. Ainsi, l’exemple parfait serait celui d’un bâtiment à « zéro énergie », c’est-à-dire qui produirait lui-même son électricité et son chauffage, par exemple à l’aide panneaux solaires installés sur son toit. Et qui, par ailleurs, serait suffisamment isolé pour diminuer sa consommation.

Il faut rappeler que 40% de l’énergie consommée en Europe concerne les bâtiments et que ceux-ci génèrent un peu plus du tiers des émissions de gaz carbonique. A partir de 2020, les habitations privées, les maisons, les bâtiments collectifs se verront donc attribuer un label en fonction de leur efficacité énergétique. Ce label, cette étiquette devra donc être indiquée lors de la vente ou la location de toute habitation. Pour les bâtiments publics, ceux-ci devront donner l’exemple et se mettre aux normes deux ans avant les autres, c’est-à-dire dès 2018.

Comment faire simple quand on peut compliquer

Les labels écologiques pour les appareils électro-ménagers deviennent un vrai casse-tête
Les labels écologiques pour les appareils électro-ménagers deviennent un vrai casse-têteImage : DW

Il y a eu un autre accord mardi soir qui permet de mieux comprendre les résistances des industriels dans ce mouvement général des sociétés européennes qui vise à moins consommer d’énergie. Il existe en Europe des normes d’efficacité énergétiques pour tous les appareils ménagers comme les frigidaires ou bien les machines à laver. Jusqu’à présent, nous avions un classement compréhensible qui allait des lettres A à G, avec des couleurs qui passaient du vert, pour les appareils peu énergivores, au rouge pour les appareils les moins écologiques. Jusque-là, le consommateur arrivait à comprendre. Mais désormais à ceci va s’ajouter des A un petit partout : A+, A++, A+++. Tout le monde aura des bonnes notes. Résultat : plus personne n’y comprend rien, on complique énormément et tous les appareils électroménagers risquent de se retrouver avec une note A quoi qu’il arrive.

Les réactions de Laura Degallaix, responsable du département environnement au Bureau européen des consommateurs.

Sommet UE-Russie

Le président russe Dmitri Medvedev et le Premier ministre suédois Fredrik Reinfeldt, lors du sommet UE-Russie mercredi à Stockholm
Le président russe Dmitri Medvedev et le Premier ministre suédois Fredrik Reinfeldt, lors du sommet UE-Russie mercredi à StockholmImage : picture-alliance/dpa

Mercredi s’est tenu un sommet entre l’Union européenne et c’est un sommet qui laisse un sentiment ambigu puisque d’un côté, la Russie s’est engagée à réduire de 20 à 25% ses émissions de gaz carbonique d’ici 2020. Par ailleurs, un accord, signé entre Moscou et Bruxelles devrait permettre d’assurer la sécurité de l’approvisionnement en gaz de l’Europe. Un quart du gaz consommé en Europe vient de Russie et la plupart transite par l’Ukraine, Or, Kiev et Moscou ont des différends récurrents qui se soldent souvent par une rupture de l’approvisionnement. Pour éviter cela de nouveau cet hiver, la Russie et l’Union européenne ont mis en place un système d’alerte qui devrait éviter de nouvelles coupures.

Mais ce sommet a aussi laissé un sentiment ambigu car il y a eu quelques frictions pour ce qui concerne la question des droits de l’homme. Le Premier ministre suédois Fredrik Reinfeldt, dont le pays préside l’Union européenne, a déclaré que la situation des droits de l’Homme en Russie était une « source de préoccupation grandissante ». Le président russe Dmitri Medvedev n’a pas réagi directement sur ce point mais il n’est un secret pour personne que la Russie n’était pas enthousiaste à l’idée d’organiser un sommet à Stockholm. Tout simplement parce que la Suède s’est toujours montrée critique vis-à-vis de la Russie. « Je crois que les réticences russes à venir à Stockholm s’expliquent par le fait que la Suède s’est toujours efforcée de parler clairement à la Russie », explique la député suédoise Walburga Habsbourg Douglas. « Et ceci depuis plusieurs années, donc bien avant d’occuper la présidence de l’Union européenne : par exemple sur la question de la crise en Géorgie. C’est donc certainement une des raisons pour laquelle le gouvernement russe n’était pas très enthousiaste. L’autre raison, qui a longtemps été un problème mais s’est entretemps résolu, était en fait une question environnementale. Il s’agit du passage du gazoduc germano-russe Nordstream qui traverse la mer Baltique et la Suède, en tant que pays riverain de cette mer, avait son mot à dire et cela a duré longtemps avant que les malentendus s’apaisent. Et je pense qu’on nous reproche aujourd’hui d’avoir donné une tournure politique à ce dossier. »

La vieille Italie sauvée par les immigrés

Avec 1,4 enfants par femme, les Italiennes sont en dessous de la moyenne européenne
Avec 1,4 enfants par femme, les Italiennes sont en dessous de la moyenne européenneImage : picture-alliance/ ZB

Avec un des taux de fécondité les plus bas d’Europe, 1.41 enfants par femme, qui aurait parié sur un baby boom en Italie, de surcroit en temps de crise économique ? Et pourtant, en 2008, les chiffres le confirment : l’Italie a enregistré 12 000 naissances de plus qu’en 2007.

Mais cela en partie grâce aux immigrés qui contribuent à hauteur de 10% des naissances dans le pays. Des immigrés qui, en moyenne, font plus d’enfants que les Italiens, soit pour des raisons d’intégration réussie ou tout simplement pour des raisons culturelles.

Nous allons à l’hôpital San Gallicano de Rome, un hôpital spécialisé dans les soins aux immigrés et qui ces derniers temps ne désemplit pas. Dans les couloirs du département de gynécologie, on croise des Algériennes, des Nigérianes mais aussi des Indiennes et des Roumaines qui attendent leur tour. Nous débutons ce reportage de Thomas Chabolle avec le directeur de l’hôpital San Gallicano, Aldo Moroné, qui nous explique les facteurs qui ont contribué à ce baby-boom.