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L’immigration est l'avenir de l’Europe

29 juillet 2010

Le Vieux Continent a franchi la barre des 500 millions d’habitants grâce à l’immigration devenue indispensable à l’économie européenne. L’Italie et la Grande-Bretagne sont les pays qui ont accueilli le plus d’étrangers.

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En mars dernier, les immigrés avaient organisé en Italie une journée de grève pour illustrer leur importance dans l'économie
En mars dernier, les immigrés avaient organisé en Italie une journée de grève pour illustrer leur importance dans l'économieImage : dpa

C’est Eurostat, l’Office européen des statistiques qui l’annonce : sans les flux migratoires, la population européenne serait restée en dessous de la barre symbolique du demi-milliard d’habitants. Car l’Europe vieillit, tout le monde le sait. D’ici 2030, plus d’un quart des habitants du continent seront âgés de plus de 65 ans et en 2050, le rapport entre les retraités et les actifs sera de un pour deux. Si elle veut que son économie survive, l’UE, déjà durement éprouvée par la crise, doit donc avoir recours à l’immigration.

Face à la crise, l'Europe peut-elle relever son économie sans immigration ?
Face à la crise, l'Europe peut-elle relever son économie sans immigration ?Image : dpa

Et les résultats sont là. Eurostat, dans son étude publiée mardi 27 juillet, souligne que la population européenne a augmenté d’un million quatre cent mille personnes en 2009. Et 63% de cette augmentation – environ 900 000 personnes – est due à la balance migratoire, c’est-à-dire la différence entre les entrées et les sorties. L’Italie a accueilli le plus grand nombre d’immigrants, suivie par la Grande-Bretagne. Tandis qu’en Allemagne la population – et le flux migratoire – sont en baisse. D’ailleurs, avec 190 000 personnes de moins, l’Allemagne est le pays européen qui a connu la baisse la plus importante de sa population. Enfin, ce sont les Turcs et les Marocains qui sont en tête de la liste des nouveaux citoyens de l’Union.

Chasse aux Roms

Une famille Rom dans un campement proche de Saint-Denis, en région parisienne
Une famille Rom dans un campement proche de Saint-Denis, en région parisienneImage : AP

Les immigrés ne sont pas les seuls à subir des discriminations en Europe. Celles que subissent depuis des siècles les populations Roms sont une tâche sur la réputation de l’Europe en tant que continent des libertés et des droits de l’homme. Après l’Italie l’année dernière, c’est la France qui fait désormais l’actualité puisque Paris a décidé d’engager un train de mesures répressives vis-à-vis notamment des campements sauvages ou bien des Roms – d’origine roumaine en grande partie – qui sont en situation illégale en France et pourraient être renvoyés chez eux.

Toutefois, ces mesures se heurtent à deux principes européens : celui de l’égalité de traitement entre les personnes, garantis par deux directives. Et celui de la libre circulation des personnes puisque jusqu'à preuve du contraire, la Roumanie fait partie de l’Union.

Le commentaire de Malik Salemkour (Salencour), il est membre du collectif Romeurope et vice-président de la Ligue française des Droits de l’Homme. Il est interrogé par Sébastien Martineau.

Coup de chaleur sur la vigne

Un homme marche avec son chien dans le fond asséché d'un lac à Alcora, près de Valence en Espagne
Un homme marche avec son chien dans le fond asséché d'un lac à Alcora, près de Valence en EspagneImage : AP

Nous partons en Espagne où la vigne est en route vers les montagnes des Pyrénées pour lutter contre la sécheresse. Un tiers du territoire espagnol serait en effet menacé de désertification. On évoque même en Espagne le risque d’une « africanisation » du climat. La chaleur, qui a déjà augmenté le degré d'alcool présent dans les vins espagnols, pourrait donc contraindre les viticulteurs à se déplacer en altitude.

Dans les zones montagneuses, la vigne souffre logiquement moins de la chaleur. C’est pourquoi la célèbre bodega Torres, située au Sud de Barcelone, est en train d’acheter des terrains dans les Pyrénées pour y planter des vignes.

Un reportage de Henry Darasse.

Barcelone : la corrida c’est fini!

Le toréador Miguel Tendero est encorné par un taureau à la feria de Pampelune le 7 juillet dernier
Le toréador Miguel Tendero est encorné par un taureau à la feria de Pampelune le 7 juillet dernierImage : AP

A noter pour finir dans la série Tout fous le camp en Espagne qu’après le « vin des montagnes » nous avons « plus de corridas en Catalogne ». Le gouvernement catalan a voté mardi l’interdiction des courses de taureaux. A partir de 2012, il n’y aura donc plus de corridas dans cette région du nord de l’Espagne, notamment dans les arènes barcelonaises, la Monumental, qui fait pourtant partie des plus célèbres d’Espagne. Décidément, les Catalans ils ne font rien qu’embêter le reste de l’Espagne.

Auteur : Jean-Michel Bos

Edition : Elisabeth Cadot