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L'industrie dissimule-t-elle les risques sanitaires?

Jean-Michel Bos25 janvier 2013

L'Agence européenne pour l'environnement a publié un rapport qui fait beaucoup de bruit. Celle-ci y dénonce la prise en compte tardive des alertes sur les produits chimiques nocifs à la santé humaine.

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DEU/Deutschland/Brandenburg/Spremberg; 01.12.2012, Kraftwerk Schwarze Pumpe; Die Sonne geht am 01. Dezember 2012 hinter dem Braunkohlekraftwerk Schwarze Pumpe unter. In dem vom schwedischen Energieunternehmen Vattenfall betriebenen Braunkohlekraftwerk Schwarze Pumpe wird Kohle aus dem Lausitzer Braunkohlerevier verstromt**Foto: Andreas Franke**
Kraftwerk Schwarze PumpeImage : picture-alliance/Andreas Frank

Après être revenu sur les vieux scandales du plomb et de l'amiante, l'Agence européene pour l'environnement souligne, dans la deuxième partie d'un imposant rapport (le premier volume a été publié en 2001), les nouveaux dangers que sont les hormones de synthèse, les nanoparticules, les OGM, les insecticides, les ondes des téléphones portables ou le nucléaire.

Si on prend par exemple la question des radiofréquences de la téléphonie mobile, elles ont été déjà classées en 2011 comme « cancérogènes possibles pour l'homme » par le Centre international de recherche sur le cancer. Or, les industriels du secteur font la sourde oreille et les pouvoirs publics restent inactifs.

Tire-t-on les leçons du passé ?

Corinne Lepage, candidate for 2012 French presidential election, speaks with the media as she leaves the Constitutional Council in Paris February 16, 2012. Lepage asked for the anonymity of the necessary signatures from mayors to run in the presidential election. REUTERS/Benoit Tessier (FRANCE - Tags: POLITICS ELECTIONS)
L'eurodéputé et ancienne ministre française de l'Environnement, Corine LepageImage : Reuters

Le cas des insecticides est encore plus frappant. Le chapitre du rapport de l'Agence européenne pour l'environnement consacré aux dangers des insecticides systémiques du type Gaucho ou Cruiser inclut une protestation du groupe chimique allemand Bayer.

Pour revenir sur ce dossier, nous avons eu en ligne l'eurodéputé et ancienne ministre française de l'Environnement, Corine Lepage. Celle-ci revient sur ces dangers qui font peser un véritable danger selon elle sur la sécurité des Européens et le principe de précaution qui lui est cher.

Pari risqué

Britain's Prime Minister David Cameron delivers a speech on the European Union and Britain's role within it, in central London January 23, 2013. Cameron promised on Wednesday to give Britons a straight referendum choice on whether to stay in the European Union or leave, provided he wins an election in 2015. REUTERS/Suzanne Plunkett (BRITAIN - Tags: POLITICS)
Le Premier ministre britannique David Cameron lors de son discours mercrediImage : Reuters

Le Premier ministre britannique David Cameron a fait un pari risqué sur l'Europe. Dans un discours fort attendu et maintes fois repoussé, celui-ci a annoncé qu'il organiserait bien un référendum sur le maintien ou la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne. Date de la consultation : 2017. D'ici-là, il y aura en 2014 le vote sur l'indépendance de l'Écosse, il y aura surtout en 2015 les élections législatives en Grande-Bretagne et il y aura ensuite, si tant est que David Cameron remporte ses élections, deux années de négociations avec Bruxelles jusqu'au référendum.

Ainsi, le grand marchandage se profile : David Cameron semble dire à ses partenaires européens « Si vous voulez que le Royaume-Uni reste membre de l'Union Européenne, alors il va falloir faire des concessions pour nous garder ». Sans cela, souligne David Cameron, il se pourrait bien que le peuple britannique vote non au référendum en 2017. On n'est pas loin du chantage. Les concessions réclamées par Londres concernent une liste de politiques que le gouvernement britannique souhaite rapatrier parmi ses compétences : ainsi l'emploi et le social, l'environnement, la pêche, la justice, la police et la politique régionale. Le Royaume-Uni ne restera donc au sein de l'UE que si ses intérêts sont protégés et cela devra passer par une Europe à la carte, un grand menu dans lequel les Britanniques choisiront ce qui leur plait et rejetteront le reste.

Accueil froid de Paris et Berlin

British Prime Minister David Cameron talks with German Chancellor Angela Merkel during the annual meeting of WEF in Davos, in this picture provided by Bundespresseamt January 24, 2013. Cameron warned on Thursday that he planned to turn up the pressure on multinational corporations who seek to avoid paying their full share of tax, after a public backlash in Britain. REUTERS/Jesco Denzel / Bundespresseamt/Handout (GERMANY) ATTENTION EDITORS - THIS IMAGE WAS PROVIDED BY A THIRD PARTY. FOR EDITORIAL USE ONLY. NOT FOR SALE FOR MARKETING OR ADVERTISING CAMPAIGNS. THIS PICTURE IS DISTRIBUTED EXACTLY AS RECEIVED BY REUTERS, AS A SERVICE TO CLIENTS
La chancelière Angela Merkel a rencontré David Cameron cette semaine au Forum de Davos en SuisseImage : Reuters

Autant dire que les partenaires européens, Paris et Berlin en tête, ont réagi froidement. Paris a dit qu'il serait prêt à dérouler le tapis rouge à tous les hommes d'affaires qui refuseront de rester dans un pays qui aura quitté l'Union européenne. Dans une attitude moins polémique, le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, a rappelé que l'Europe ne pouvait pas se faire à la carte et la chancelière Angela Merkel a martelé que les autres pays avaient aussi leurs propres intérêts et que si l'Allemagne souhaite que le Royaume-Uni reste au sein de l'Union, ceci ne se fera pas à n'importe quel prix.

Voilà pourquoi David Cameron fait un pari risqué dans lequel il a beaucoup à perdre. A commencer par le pouvoir. Mais au moins faut-il lui rendre hommage car il pose une question essentielle : celle de la démocratie. Voulez-vous ou non rester au sein de l'Union Européenne ? C'est la question à laquelle devront répondre les Britanniques. Avec tous les risques bien entendu que comporte un référendum. Les Français le savent bien eux qui ont voté non en 2009 au projet de Constitution européenne.

Exaspérés par l'austérité

Irish Prime Minister Enda Kenny gives a press conference on the final day of an EU summit in Brussels on October 19, 2012. EU leaders agreed to bring banks under bloc-wide supervision next year, but failed to pin down an exact date -- dashing hopes of a quick move towards a full banking union. AFP PHOTO / THIERRY CHARLIER (Photo credit should read THIERRY CHARLIER/AFP/Getty Images)
Le Premier ministre irlandais Enda Kenny dirige pour six mois la présidence tournante de l'Union européenneImage : AFP/Getty Images

Le gouvernement irlandais a entamé en janvier et pou six mois sa présidence tournante de l'Union européenne. Dublin est déterminé à trouver un accord sur le budget européen et à mettre en œuvre l'Union bancaire. Mais l'Irlande a fixé comme priorité absolue de sa présidence la croissance et l'emploi, qui restent les conditions nécessaires au redressement économique du pays.

L'Irlande applique depuis deux ans un plan d'austérité drastique pour réduire son déficit public, qui est passé de 30% du PIB en 2010 à 7% prévus cette année. En revanche, la population irlandaise devient allergique à la politique d'austérité de son gouvernement comme on l'a vu avec des manifestations qui se sont tenues fin 2012.

Reportage à Dublin de Hervé Amoric.

CARREFOUR EUROPE (25.01.2012) - MP3-Stereo