1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

L'Iran à la recherche d'une porte de sortie ?

Sébastien Martineau8 août 2012

La presse allemande s'interroge sur les récentes visites d'émissaires de l'Iran à Damas, mais aussi en Turquie et en Égypte, alors que des incertitudes demeurent sur l'identité réelle de 48 Iraniens enlevés en Syrie.

https://p.dw.com/p/15ljU
Saïd Jalili, l'émissaire du Guide suprême iranien, le 7 août 2012 avec Bachar al-Assad
Image : picture-alliance/dpa

Les Iraniens kidnappés en Syrie sont-ils vraiment des pèlerins ou, comme l'affirment leurs ravisseurs, des agents du régime de Téhéran ? Difficile d'en juger de l'extérieur, estime la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Quoi qu'il en soit, l'Iran se retrouve contraint à redoubler d'efforts diplomatiques : un émissaire chez Bachar al-Assad, un autre à Ankara et un chez le nouveau président égyptien Morsi.Si les Iraniens enlevés devaient trouver la mort, certes les preneurs d'otages seraient discrédités, mais Téhéran aurait démontré son impuissance. Et l'Iran se couvrirait de ridicule s'il devait s'avérer que ces Iraniens sont en effet des agents.

Iranische Revolutionsgarde
Y a-t-il des membres des Gardiens de la révolution parmi les pèlerins kidnappés ?Image : AP

La Süddeutsche Zeitung commence par rappeler que le régime de Téhéran a tout d'abord vu d'un bon œil le Printemps arabe, notamment parce que la chute du dirigeant égyptien Hosni Moubarak promettait d'affaiblir ses ennemis jurés, Israël et les États-Unis. Cet enthousiasme initial devrait désormais avoir faibli. Si le président Bachar al-Assad tombe, Téhéran pourrait être le grand perdant des bouleversements dans le monde arabe.

Certains parmi les plus pragmatiques en Iran ont compris que le régime s'est lui-même mis dans une situation qui ressemble à un véritable dilemme. Et la conférence sur la Syrie, qui doit se tenir à Téhéran, prouve que les autorités iraniennes cherchent désormais une porte de sortie.Die tageszeitung consacre un commentaire à la question du droit au port d'armes aux États-Unis. La dernière tuerie en date, dans un cinéma du Colorado, n'avait pas eu le temps de disparaître des titres des journaux que déjà, une autre tuerie est commise. Cette fois, un raciste blanc s'en est pris à un temple Sikh. Après chacune de ces tragédies, les ventes d'armes à feu augmentent. Et les porte-parole du lobby des armes bafouent la mémoire des victimes.

Amoklauf Sikh Tempel Oak Creek USA
Six personnes ont été tuées à Oak Creek, le 5 août, par un ancien militaireImage : Reuters

Comment ? En prétendant que ces victimes auraient pu survivre si seulement elles avaient été elles-mêmes armées. Et le journal de déplorer : les responsables politiques à Washington - qu'ils soient démocrates ou républicains - ne savent que se coucher devant le lobby de l'armement. Cette lâcheté politique est l'autre facette de la routine meurtrière que connaissent les États-Unis.