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L'Iran et le nucléaire

Christophe LASCOMBES11 janvier 2006

L’annonce de Téhéran de lever les scellés sur certaines de ses installations nucléaires sensibles fait l’objet de nombreux commentaires et articles dans la presse allemande de ce matin.

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Téhéran a mis sa menace à exécution de reprendre ses activités d'enrichissement d'uranium au grand dam de la communauté internationale.
Téhéran a mis sa menace à exécution de reprendre ses activités d'enrichissement d'uranium au grand dam de la communauté internationale.Image : AP

Pour die Welt, cette levée des scellés remet en cause la poursuite des négociations avec le régime des ayatollahs. Et de reprendre les déclarations de Frank-Walter Steinmeier, Ministre fédéral des Affaires étrangères selon lesquelles, Téhéran a volontairement franchi la ligne jaune et que ceci ne restera pas sans conséquences.

La Frankfurter Allgemeine Zeitung souligne que les USA n’ont jamais caché leur scepticisme face aux efforts de la France, de l’Angleterre et de l’Allemagne, la fameuse « troïka européenne », qui poursuit la négociation. Washington affirme depuis le début que ce dossier finira tôt ou tard devant le Conseil de sécurité de l’ONU. Lundi dernier, le porte-parole de la Maison-Blanche l’a d’ailleurs répété sans ambages.

La Frankfurter Rundschau s’inquiète. Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité ont chacun demandé à l’Iran de reprendre le chemin des négociations. L’Agence Internationale de l’Energie Atomique, à bout de patience, pourrait bien faire appel au Conseil de Sécurité, avant même que Téhéran ne décide enfin qu’il est préférable de retourner à la table des négociations. Les ayatollahs ne peuvent plus compter sur la Chine et la Russie, soi-disants alliés des Iraniens dans ce dossier. La méfiance et l’isolation politique forment donc un cocktail explosif et la mèche brûle.

La Süddeutsche Zeitung relève le grand point faible du président iranien : il est incontestable que son pays a un besoin urgent d’une coopération économique avec l’Occident s’il veut éviter une grave crise intérieure. Puisque les paroles ne suffisent pas, le seul espoir est donc que les forces iraniennes capables de raison reconnaissent les dangers d’un isolement économique et réussissent à contraindre le chef de l’Etat à plus de modération, conclut le quotidien.