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L'Iran lâche du lest

Jean-Michel Bos2 octobre 2009

Téhéran a accepté de faire enrichir une partie de son uranium à l'étranger. La Russie et la France ont déclaré qu'ils pourraient se charger de cette tâche.

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Le négociateur iranien Said Jalili lors de la réunion de Genève
Le négociateur iranien Said Jalili lors de la réunion de GenèveImage : AP

Il semble donc que l'Iran se soit enfin décidé à faire un geste en direction de la communauté internationale. Tout d'abord, les inspecteurs de l'AIEA, l'Agence Internationale de l'énergie atomique, pourront se rendre d'ici vraisemblablement deux semaines sur le nouveau site d'enrichissement de Qom, un site secret d'enrichissement de l'uranium dont l'existence n'a été révélé que la semaine dernière.

Le directeur général de l'AIEA, Mohammed el Baradei, est par ailleurs attendu demain à Téhéran. C'est ce qu'a confirmé le diplomate en chef de l'Union européenne, Javier Solana. " L'Iran nous a affirmé qu'il prévoyait de collaborer pleinement avec les inspecteurs de l'AIEA pour ce qui concerne le site d'enrichissement de Qom", a-t-il déclaré à Genève. "Nos inspecteurs seront bientôt invités à s'y rendre et nous espérons que cela puisse se faire dans les prochaines semaines."

Le diable est dans les détails

Les Iraniens ont toutefois une tradition millénaire des négociations diplomatiques et rien n'est encore joué. Pour ce qui concerne le second volet par exemple, de loin le plus spectaculaire : l'Iran a accepté de faire enrichir une partie de son uranium à l'étranger. Ce qui est un pas positif car cet uranium, enrichi sous contrôle donc, devrait l'être assez pour une application civile mais pas suffisamment pour fabriquer une bombe. L'enrichissement de cet uranium pourrait ainsi se faire en Russie et en France.

Mais Téhéran a parlé d'une partie et d'une partie seulement de cet uranium. Tout se joue donc dans les détails puisque la question est désormais de savoir quelle partie de cet enrichissement restera sous le contrôle de l'Iran et par conséquent, est-ce que cela pourrait lui être suffisant pour se doter de l'arme nucléaire? Ce sera, sans aucun doute, le prochain enjeu dans ce dossier iranien.