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L'Onu veut un tribunal pour la Syrie

Éric Topona17 juin 2014

La commission d'enquête indépendante internationale sur la Syrie a rendu public aujourd'hui sa «dernière mise à jour» devant le Conseil des droits de l'homme de l'Onu à Genève.

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La commission d'enquête de l'Onu a dénoncé le fait que les attaques visent sciemment les civils syriens
La commission d'enquête de l'Onu a dénoncé le fait que les attaques visent sciemment les civils syriensImage : Khaled Khatib/AFP/Getty Images

Selon le rapport de cette commission mandatée par le Conseil des droits de l'homme de l'Onu, les pertes civiles et les déplacements massifs de populations sont dues aux attaques sans discrimination des civils et à l'imposition punitive de sièges et de blocus. Les enquêteurs indiquent que la guerre civile en cours en Syrie a atteint des proportions inquiétantes, qui représentent une menace considérable pour toute la région.

C'est pourquoi, les membres de cette commission promettent de créer un tribunal qui sera chargé de juger les auteurs des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité en Syrie. Pour ce faire, ils comptent sur une volonté politique. Car selon eux, la Chine et la Russie ont opposé leur véto le mois dernier à un projet de résolution du Conseil de sécurité visant à saisir la Cour Pénale Internationale sur les différentes exactions commises en Syrie.

Pour parvenir à ces conclusions, la commission d'enquête a mené plus de 3.000 interviews qui ont révélé les nombreux cas de violation des droits de l'homme et des crimes contre l'humanité. Elle a pu établir la «culpabilité de centaine d'auteurs». 4 listes confidentielles de ces noms ont d'ailleurs été transmises au Conseil des droits de l'homme de l'Onu.

Une attaque à la bombe dans un hôtel d'Alep
Une attaque à la bombe dans un hôtel d'AlepImage : picture alliance/AA

Aussi curieux que cela puisse paraître, sont exclus de facto de la liste des «prédateurs des droits humains», certains groupes terroristes les plus radicaux, tels que l'Etat islamique en Irak et au Levant. L'EIIL, est pourtant un groupe armé djihadiste qui combat farouchement le régime syrien et celui de l'Irak. Mais pour la commission d'enquête, ce sont des personnes suspectés de violation de droits humains qui doivent être poursuivies et des groupes.

Pour rappel, cette commission d'enquête des Nations Unies chargée de faire régulièrement le point sur la situation en Syrie a été mise en place il y a 3 ans.