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L’opposition claque la porte en RDC

Ramata Soré1 octobre 2012

Les députés de l'opposition ont suspendu leur participation aux débats à l'Assemblée nationale. Ils accusent la majorité présidentielle de vouloir faire passer en force le projet de loi sur la réforme de la Ceni.

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--- DW-Grafik: Peter Steinmetz
Karte DR Kongo FranzösischImage : DW

Le parlement congolais était de nouveau réuni à l'heure de notre émission. Nous n'avons donc pas pu joindre les députés du parti du pouvoir, ni ceux de l'opposition, notamment Emery Okundji, le député de l'opposition qui a proposé un projet de loi différent de celui du gouvernement. Toutefois, Atundu Liongo, président national de la Convention pour la démocratie et la République, parti politique proche de la majorité présidentielle, explique la différence entre les deux tendances :

Kongo Wahlen November 2011 Kabila Wachen
Le vote de november 2011Image : dapd

« L’opposition dans sa proposition a suggéré qu’il ait une sorte d’assemblée délibérante. Cet organe n’est pas prévu dans le projet soumis par le gouvernement. Le gouvernement ne prévoit qu’une présidence avec 11 membres. C’est pour faire pression que l’opposition sort mais je ne sais pas si c’est une sortie pour toujours. »

Le projet de loi proposé par le gouvernement apporte plutôt des amendements à l'ancienne loi portant création et fonctionnement de la commission électorale. Valentin Mubaké, conseiller politique d'Etienne Tshisekedi, candidat à la dernière élection présidentielle, dénonce la démarche du gouvernement.

« Comment vous pouvez imaginer qu'il y ait des gens qui puissent soutenir que la Ceni, qui a créé tant de tort, demeure dans son état actuel ? C’est inimaginable. Cette Ceni, dans sa composition actuelle, par rapport à la loi organique qui l’a créée et qui organise son fonctionnement, ne peut plus continuer. C’était même une condition posée par François Hollande pour venir au Congo. C’est la raison pour laquelle nous sommes en train de dénoncer même cette fameuse francophonie. »

L'une des conditions posées par le président français pour sa participation au sommet de la Francophonie prévu à Kinshasa du 12 au 14 octobre porte en effet sur la réforme de la Ceni.

Pour François Hollande, cette réforme doit garantir la transparence des futures élections provinciales et sénatoriales dont les dates n'ont pas encore été fixées.