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L'opposition congolaise conteste le calendrier électoral

Blaise Dariustone
6 novembre 2017

La Commission nationale électorale du Congo a indiqué dimanche que les élections présidentielles, législatives, provinciales et locales auront lieu le 23 décembre 2018. Un calendrier que rejette l'opposition congolaise. 

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Image : Reuters/R. Carrubba

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Selon la commission électorale, ces "scrutins directs" seront organisés en une seule séquence. Et ce calendrier est basé sur le principe de la rationalisation du système électoral pour "réduire le coût" des élections, a précisé le président de la Ceni, Corneille Nanga. 

Une proposition que rejette l'opposition congolaise. Celle-ci exige le départ de Kabila au 31 décembre de cette année, en vertu d'un accord pouvoir-opposition signé fin 2016.

"Même si Monsieur Corneille Nanga nous disait qu’il y’aura des élections dès demain, nous n'avons plus confiance en lui. C’est quelqu’un qui a déjà montré sa mauvaise foi. Il avait dit qu’il y aurait des élections en 2019 et aujourd’hui il dit fin 2018. Nous, nous sommes préoccupés par le départ de Joseph Kabila, puisqu’avec Nanga à la tête de la commission électorale, il n’y aura pas des élections crédibles. Nous allons utiliser l’article 154 de notre constitution qui nous donne le pouvoir de faire échec à la démarche de Kabila", a confié à la Deutsche Welle Augustin Kabuya, porte-parole de l’UDPS, l'Union pour la démocratie et le progrès social, le  parti historique d'opposition congolaise. 

 

L'Eglise catholique tente d'apaiser 

La conférence épiscopale des évêques du Congo, la Cenco, estime que ce nouveau calendrier respecte un peu l'esprit de l'accord de la Saint-Sylvestre. C'est pourquoi, elle appelle pouvoir et opposition à la retenue.

"L’accord avait prévu les élections à la fin de cette année avec l'éventualité de parachever en cas de nécessité au-delà. On avait conseillé à la Commission électorale de faire un effort pour arracher un consensus, surtout de le part de ceux qui ne sont pas représentés au niveau du gouvernement mais apparemment ça n’a pas été fait. Mais le plus important est qu’il faut que les uns et les autres soient de bonne foi pour sauver la patrie", souhaite  Donatien Nscholé, secrétaire général de la Cenco.

Il faut noter que ce nouveau calendrier a été publié dix jours après la visite de Nikki Haley, l’ambassadrice américaine auprès des Nations unies en RDC. Lors de cette visite, elle avait exigé des élections en 2018 en RDC. Selon ce calendrier, le président Joseph Kabila, dont le deuxième mandat a pris fin le 20 décembre 2016, restera au pouvoir jusqu’en janvier 2019. Ce que l’opposition ne conçoit pas.