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L'opposition pakistanaise dans la rue

Ramata Soré14 août 2014

Ce jeudi, le Pakistan fête son indépendance. A Islamabad, la capitale, on se prépare à des manifestations contre le pouvoir en place. Près de 20 000 policiers ont été mobilisés et quadrillent la ville.

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Mercredi, la Haute Cour de justice du pays a interdit les rassemblements affirmant que les opposants Imran Khan et Tahir ul-Qadri n'avaient pas demandé et donc pas reçu d'autorisation pour manifester.
Mercredi, la Haute Cour de justice du pays a interdit les rassemblements affirmant que les opposants Imran Khan et Tahir ul-Qadri n'avaient pas demandé et donc pas reçu d'autorisation pour manifester.Image : A.Hassan/AFP/Getty

Selon l'opposant Imran Khan, ex-gloire du cricket reconverti dans la politique, la manifestation vise à établir une "vraie indépendance" au Pakistan car selon lui, le pays est encore dirigé par une aristocratie féodale. Imran Khan est à la tête du parti de la Justice qui avait terminé en troisième position lors des législatives de 2013. Il est soutenu par Tahir ul-Qadri, un chef religieux pakistano-canadien, à la tête du Mouvement du peuple du Pakistan. Il avait, lui, boycotté les élections, craignant des fraudes.

Le scrutin de 2013 a été remporté par l'actuel Premier ministre, Nawaz Sharif malgré des dénonciations d'irrégularités massives. Pour Imran Khan, rien ne pourra annuler les manifestations programmées aujourd'hui : « L'imposition de la loi martiale n'est pas de solution aux problèmes du pays. »

Corruption et frustrations

Pakistan Massenproteste gegen Sharif-Regierung 14.08.2014
Parmi les raisons de la colère des Pakistanais : la corruption qui gangrène le pays.Image : A.Hassan/AFP/Getty

Pour l'expert pakistanais en sécurité, Hasan Askari Rizvi, les protestations du jour pourraient avoir un grand impact sur le pouvoir du Premier ministre Nawaz Sharif : L'épicentre des manifestations anti-gouvernementales est la province du Pendjab, qui est généralement considéré comme une base de pouvoir de Sharif. Et le fait que la colère des populations parte de là devrait donner à réfléchir aux autorités. »

Parmi les raisons de la colère des Pakistanais : la corruption qui gangrène le pays. Dans l'espoir de résoudre la crise, le Premier ministre s'est de son côté engagé à établir une commission indépendante formée de juges de la Cour suprême, pour enquêter sur les allégations de fraudes dénoncées par l'opposition. Pour le moment cependant, Imran Khan et Tahir ul-Qadri ont rejeté sa proposition.