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Madagascar en crise célèbre ses 53 ans d'indépendance

Ramata Soré26 juin 2013

La SADC, l'Union africaine, les Etats-Unis et certains grands pays européens comme la France boudent les festivités de la Fête nationale présidées par le président de transition, Andry Rajoelina.

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Andry RajoelinaImage : picture-alliance/dpa

Depuis plusieurs mois, la tension se concentre autour de l'organisation de l'élection présidentielle. Les trois candidats controversés, Lalao Ravalomanana - épouse du président déchu Marc Ravalomana - Didier Ratsiraka et l'actuel président Andry Rajoelina refusent toujours de retirer leur candidature.

Boycott des festivités

Les principaux représentants de la communauté internationale brillent par leur absence aux festivités de ce 53ème anniversaire de l'indépendance malgache. Une partie de l'opposition a boycotté les festivités et l'autre partie demande la démission pure et simple d'Andry Rajoelina. Mais malgré les nombreux volte-faces d'Andry Rajoelina qui portent un coup à sa crédibilité, certains Malgaches participent néanmoins aux festivités qu'il préside. Selon Olivier Rasamizatovo, journaliste au service politique de Midi Madagascar, "la population commence à en avoir marre. D'abord, Andry Rajoelina n'est pas le chef suprême des forces armées car c'est un titre réservé à un président élu au suffrage universel. En plus, il devait démissionner le 24 mai dernier, mais il ne l'a pas fait. Finalement, c'est lui qui passe en revue la troupe. Cela montre qu'il a l'appui de hauts responsables de l'armée."

Réunion à Addis Abeba

Les Malgaches vivent depuis plusieurs années des crises politiques à répétition
Les Malgaches vivent depuis plusieurs années des crises politiques à répétitionImage : picture-alliance/ dpa

Dans ce contexte, les 18 pays et organisations internationales réunis au sein du Groupe International de Contact sur Madagascar discutent ce 26 juin à Addis Abeba des sanctions à prendre à l'encontre du pouvoir malgache. Pour le journaliste Olivier Rasamizatovo, c'est toujours la population qui va faire les frais. "On ne sait pas jusqu'où la population pourrait encore supporter la crise si de nouvelles sanctions étaient prises à Addis Abeba. La classe politique malgache est suspendue à l'issue de cette réunion."

Selon nos sources, cette rencontre d'Addis Abeba va renforcer les pressions sur les trois candidats afin de les pousser à se retirer définitivement du processus électoral. Participent à cette réunion les cinq membres permanents du Conseil de Sécurité des Nations Unies - la France, les Etats-Unis, la Russie, le Royaume Uni et la Chine - et deux de ses membres non permanents - le Rwanda et Togo. Sont présents également, l'Ethiopie et l'Algérie qui, à l'heure actuelle, président respectivement l'Union africaine et le Conseil de Paix et de Sécurité de cette institution.

La campagne électorale lancée

Une vingtaine de candidats à l'élection présidentielle ont entamé depuis lundi leur campagne électorale malgré les consignes de la présidente de la Commission Electorale Nationale indépendante pour la transition (CENIT), Béatrice Atallah, de les suspendre.

Les candidats s'appuient sur le fait qu'aucun décret n'a abrogé la date initiale des élections et que la communauté internationale a donné son consentement pour l'organisation des élections le 24 juillet prochain. Ils ne voient donc pas pourquoi ils ne devraient pas faire compagne.