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Maigre cadeau à Kiev

Marie-Ange Pioerron23 avril 2014

L'Ukraine, après la visite du vice-président américain à Kiev, continue de retenir l'intérêt. Il est aussi question des infrastructures en Allemagne.

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Joe Biden à gauche avec le président Turchinov à Kiev
Joe Biden à gauche avec le président Turchinov à KievImage : Reuters

Joe Biden, estime la Frankfurter Allgemeine Zeitung, n'a pas apporté grand chose au gouvernement ukrainien de transition: 50 millions de dollars pour soutenir la démocratisation, et de la technologie moderne pour les forces armées ukrainiennes. C'est moins que ce qu'on espérait à Kiev. Mais Joe Biden en a lui meme fourni une raison: la corruption galopante. La Süddeutsche Zeitung n'en plaide pas moins pour un renforcement de l'aide à l'Ukraine: Kiev a besoin de milliards, besoin d'un appui dans le développement d'un approvisionnement énergétique indépendant de Moscou, besoin d'une participation occidentale à la lutte contre la corruption, les réformes administratives, la surveillance des élections et l'élaboration d'une nouvelle constitution. Une Ukraine ainsi fortifiée serait la meilleure protection contre Poutine.

Réfection d'une route dans l'est de l'Allemagne
Réfection d'une route dans l'est de l'AllemagneImage : picture alliance/ZB

Des milliards – très exactement 7,2 milliards d'euros – c'est ce dont l'Allemagne a besoin, selon des experts, pour l'entretien et la réfection de ses multiples routes, ponts et autres infrastructures de transport en piteux état. Le sujet revient aujourd'hui dans la presse et pour cause: le ministre- président du Schleswig-Holstein, un social-démocrate, propose de faire payer à chaque automobiliste une taxe forfaitaire de 100 euros par an pour financer donc l'entretien des routes. Die Welt renvoie à la hausse – historique – des recettes fiscales depuis le début de l'année. Et pose la question: où passe tout cet argent? Certainement pas dans l'avenir d'une Allemagne aux routes défoncées et aux écoles décrépites. La Frankfurter Rundschau dénonce les jérémiades des entreprises et des hauts revenus. Ce sont avant tout, souligne le journal, les salariés et les travailleurs qui payent le plus. Ils paient l'entretien de notre Etat, de notre système social et de nos infrastructures de transport. Ce fardeau doit être davantage porté par les forts. Sans doute n'y aura-t-il jamais assez d'argent. Mais du moins aurons-nous plus de justice. Toujours à propos d'infrastructures, die tageszeitung fait sa une sur le manque de médecins dans l'est de l'Allemagne. C'est ainsi que dans la localité de Hoyerswerda, tristement célèbre pour sa xénophobie, deux médecins sur cinq sont à présent étrangers.