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Mais où va-t-on...

30 août 2011

Les journaux allemands d'aujourd'hui se penchent sur la future politique européenne que veut suivre Angela Merkel mais aussi sur la politique étrangère de l'Allemagne, dans la perspective de la situation en Libye.

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La politique allemande est sur la sellette, tant dans la perspective européenne que dans le dossier libyenImage : picture alliance/Hans Joachim Rech

Il est étonnant de constater combien de personnes se déclarent - après coup - en faveur de l'intervention militaire occidentale en Libye pour ouvrir la voie à la démocratisation du pays, ironise die Welt. Silencieux au moment de s'engager au sein de l'Alliance atlantique et de sauver Benghasi, ils crient maintenant haro sur le baudet à l'encontre du Ministre des Affaires étrangères. Ceux qui hier n'ont pas osé risquer d'être contredits par l'évolution peu prévisible des événements devraient aujourd'hui faire preuve de plus de retenue dans leurs critiques de Guido Westerwelle.
Sans l'intervention de l'OTAN, les rebelles n'auraient pas pu détrôner Kadhafi, constate la Frankfurter Allgemeine Zeitung. C'est l'OTAN qui a empêché le dictateur libyen de réagir avec la même brutalité que Bachar al Assad en Syrie. Il est donc naturel que le CNT continue de miser sur l'Alliance atlantique. Lors de la prochaine conférence à Paris, la chancelière va certainement apprendre à ses dépens à quel point l'image de l'Allemagne a été ternie dans cette affaire. Pour limiter les dégâts, Angela Merkel devrait alors être prête à s'engager très concrètement dans le processus de transition démocratique à Tripoli.

EU Gipfel in Brüssel Pressekonferenz
Angela Merkel parviendra-t-elle à imposer sa politique européenne aux chrétiens-sociaux bavarois ?Image : AP

Dure, dure, la coalition...

Si la Süddeutsche Zeitung s'intéresse à la politique étrangère de l'Allemagne, le quotidien de Munich revient en première page aussi sur les ambitions de la CDU en matière de politique européenne. Les ministres chrétiens-démocrates de la coalition gouvernementale allemande souhaitent une plus grande intégration à l'échelle européenne et ils n'hésitent pas à le dire tout haut, même s'ils savent que cette position heurte leurs partenaires de la CSU, les chrétiens-sociaux bavarois. Ils rendent ainsi un bien meilleur service à leur parti que toutes les critiques sur le manque de contours de la politique européenne de Berlin, émises depuis le début de l'été.
La Tageszeitung de Berlin revient sur le jeu dangereux joué par la CSU, que dirige Horst Seehöfer. D'ici les élections régionales de 2013 en Bavière, il ne va pas manquer de renforcer, par des déclarations populistes, le malaise général de la population vis-à-vis de l'aide financière apportée par l'Allemagne à ses voisins européens en difficulté. Pour Angela Merkel, imposer une politique europénne courageuse et pérenne va être alors encore plus difficile, conclut le quotidien.

CSU Klausurtagung
S'il se veut partenaire de coalition à Berlin, Horst Seehofer reste un eurosceptiqueImage : dapd

Auteur : Christophe Lascombes
Édition Marie-Ange Pieorron