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Accord de paix : Bamako refuse la reprise des négociations

Yaya Konaté / Eric Topona20 mars 2015

Les groupes armés de l’Azawad demandent la reprise des négociations pour introduire dans le projet d’accord des points qu’ils jugent essentiels. Hors de question pour Bamako. Retour sur une semaine mouvementée au Mali.

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Algerien Mali Friedensabkommen Unterzeichnung in Algier Abdoulaye Diop
Image : Farouk Batiche/AFP/Getty Images

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La médiation avait compris que les groupes armés de nord malien voulaient rencontrer leurs bases afin de partager avec elles les avis sur la paraphe du projet d’accord du 1er mars à Alger. Mais pour finin, le rendez-vous des responsables de la coordination des mouvements de l’Azawad avec la société civile de Kidal aura décidé de ne pas parapher le projet d’accord en question, poussant la médiation à monter à nouveau au créneau en faisant le déplacement de Kidal.

Mais même la visite d’une délégation élargie n’y fera rien. Les rebelles touareg et alliés l’ont fait savoir: ils n’entendent pas poser leur paraphe au bas du document. Ils demandent plutôt l’ouverture d’une nouvelle séance de négociations en vue d’introduire dans le projet d’accord des points qu’ils jugent essentiels.

Plus d'espoir pour une sortie de crise rapide

La réponse du gouvernement ne s’est pas fait attendre : pas question de revenir à la table des négociations, après un processus qui aura duré huit long mois. Face à ce qui semble être une impasse, l’incompréhension est totale tant du côté de la population malienne qui juge le projet d’accord très favorable aux rebelles du nord mais qui, contre mauvaise fortune, essaye de faire bon cœur, que du côté du gouvernement qui rappelle que la sollicitation d’une médiation internationale est une idée de la coordination des mouvements de l’Azawad.

Symbolbild Friedensgespräche Mali Tuareg Rebellen ARCHIV
Les Touaregs exigent plus d'autonomie.Image : Ahmed Ouoba/AFP/Getty Images

Pour les autorités de Bamako, qui appellent la communauté internationale à prendre ses responsabilités, il est temps que s’appliquent les dispositions de la dernière résolution onusienne selon lesquelles, tous ceux qui entraveront le processus de paix ,se soumettront à des sanctions. Si la médiation internationale reste muette sur la suite qu’elle donnera aux dernières requêtes des rebelles, un communiqué publié à l’issue de la visite à Kidal souligne que la procédure engagée à Alger le 1er mars signifie que la négociation est parachevée. L’accord n’a pas la prétention de résoudre dans l’immédiat et à la fois tous les problèmes posés. Il offre plutôt un cadre évolutif de réponses aux défis auxquels est confronté le peuple malien.

Une chose est sûre: au départ, Bamako prévoyait la signature de l’accord d’ici la fin du mois de mars. Mais cela va vraisemblablement tomber à l’eau.

Ecoutez la réaction du gouvernement

Ecoutez ci-dessous l'entretien avec le porte-parole du gouvernement, Choguel Maiga au micro d'Eric Topona. Pour la première fois, le gouvernement malien réagit aux exigences des groupes rebelles.