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Mali : la force ou la négociation ?

Fréjus Quenum7 août 2012

Les voisins du Mali sont partagés. Un à un, les pays de la région annoncent leur refus d'envoyer des troupes au Mali pour combattre les rebelles. L'Algérie et le Burkina Faso privilégient la voie de la négociation.

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Les pays du "champ" sont partagés entre l'intervention armée et la négociation
Les pays du "champ" sont partagés entre l'intervention armée et la négociationImage : AP

La situation dans le nord du Mali menace toute la sous-région ; c'est ce qui a encore poussé les pays voisins à se réunir lundi 6 juillet à Niamey. Outre le Niger et l'Algérie, d'autres pays comme le Nigeria, le Tchad et la Libye ont été représentés à cette réunion des ministres des Affaires étrangères. Que retenir ? Que la plupart des pays reculent devant l'option d'une intervention armée pour chasser les rebelles du nord du Mali. À Niamey, les pays dits du "champ" ont réitéré leur souhait de préserver l'intégrité territoriale du Mali, condition d'une résolution de la crise que traverse ce pays.

Panique générale

L'insécurité menace l'ensemble de la sous-région sahélienne
L'insécurité menace l'ensemble de la sous-région sahélienne

Plus cette crise dure, plus les inquiétudes augmentent dans les pays du "champ" qui se situent en fait dans l'axe de l'insécurité et du terrorisme. Dans la déclaration qui a sanctionné leur réunion à Niamey, les ministres des Affaires étrangères recommandent la mise en place d'institutions fortes à Bamako. Mais lorsqu'il s'agit de la marche à suivre pour aider le Mali à recouvrer son intégrité territoriale, les pays sont divisés entre l'option d'une intervention militaire et la négociation.

La diplomatie burkinabè

Le ministre des Affaires étrangères burkinabé Djibril Bassolé (à droite), facilitateur du dialogue entre les autorités maliennes et les rebelles
Le ministre des Affaires étrangères burkinabé Djibril Bassolé (à droite), facilitateur du dialogue entre les autorités maliennes et les rebellesImage : AP

Défenseur numéro 1 de la négociation, le Burkina Faso vient de dépêcher son ministre des Affaires étrangères dans le nord du Mali. La mission de Djibril Bassolé est de reprendre contact avec les leaders des différents groupes rebelles qui occupent la région.

Outre l'Algérie et le Burkina Faso, le Tchad, la Mauritanie et le Sénégal refusent d'envoyer des troupes au Mali. La négociation directe entre les autorités maliennes et les rebelles peut être une solution à la crise. Le Burkina Faso y croit dur comme fer. Le seul problème est que cette voie pourrait se révéler longue. Et des cellules terroristes dormantes pourraient avoir le temps de s'activer dans la région.