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Manuel Zelaya de retour au Honduras

Amélie Le Calvez / M.-A. Pioerron22 septembre 2009

Le président déchu est rentré clandestinement à Tegucigalpa lundi. Il s'est réfugié à l'ambassade du Brésil qui a accepté sa demande d'asile. L'ex-président renversé en juin dernier était depuis exilé au Nicaragua.

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Manuel Zelaya s'est exprimé au peuple hondurien depuis le balcon de l'ambasse brésilienneImage : AP

Dans un premier temps démenti par Roberto Micheletti, à la tête du pays depuis le coup d'état du 28 juin, le retour de Manuel Zelaya au Honduras est aujourd'hui confirmé. Le président déchu s'est exprimé, hier, devant les journalistes depuis l´ambassade du Bresil où il s'est réfugié. Il a appelé l'armée à "retourner les armes contre l´ennemis du peuple", mais il se dit également prêt à dialoguer. Manuel Zelaya a même affirmé être en contact avec les autorités en place.

De son côté, Roberto Micheletti a décrété un couvre feu et la fermeture de quatre aéroports internationaux. Il a également demandé au Brésil de livrer Manuel Zelaya afin de le juger. Celui-ci est accusé d'avoir voulu organiser un référendum pour se présenter à un second mandat, une consultation poupulaire jugée illégale par la Cour suprême hondurienne.

L'ancien président n'a pas choisi la date de son retour au hasard. Manuel Zelaya est revenu dans son pays à la veille de l'Assemblée générale des Nations Unies qui débute aujourd'hui à New York. Les leaders du monde entier sont présents et certain se sont déjà exprimés sur ce retour. Pour la secrétaire d´Etat américaine, Hilary Clinton ce pourrait être la solution à la crise politique qui sévit au Honduras. De son côté, l'Union Européenne demande à Manuel Zelaya et Roberto Micheletti de ne pas attiser les tensions via leurs différentes déclarations.

Lors de l'arrestation du président déchu, l'organisation des Etats Américains, l'Union Européenne et le Venezuela avaient protesté. Le président Barack Obama s'était dit profondément préoccupé. Durant l'été les Etats-Unis ont réaffirmé à plusieurs reprises leur soutien à Manuel Zelaya. Hier devant les journalistes, ce dernier a réaffirmé sa volonté de revenir au pouvoir et de recontruire la démocratie. Il a appelé les Honduriens à marcher vers la capitale pour faire pression sur le gourvernement en place.