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Merkel candidate en 2017 ?

3 août 2015

La presse allemande s’interroge sur l’avenir politique d'Angela Merkel, à l’horizon des législatives de 2017. Les journaux spéculent sur un éventuel quatrième mandat de la chancelière.

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Selon le magazine Der Spiegel, Angela Merkel compte se représenter en 2017
Selon le magazine Der Spiegel, Angela Merkel compte se représenter en 2017Image : picture-alliance/dpa/P. Grimm

C'est la même chose avec Angela Merkel qu'avec ses prédécesseurs, note la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Au début, ils assurent qu'ils ne veulent pas être chancelier pour toujours. Mais ils ne le disent pas sérieusement. Une fois arrivé au pouvoir, ils se rendent compte qu'ils n'ont pas le droit de partir : impossible de trahir le parti ou de laisser tomber le pays entier. Une fois parce qu'il faut introduire l'euro, une autre parce qu'il faut sauver la monnaie commune. Et jamais ils ne considèrent qu'un autre membre du parti puisse faire le travail mieux qu'eux-mêmes.

Die tageszeitung estime effectivement que l'Union chrétienne démocrate n'a pas de meilleur candidat qu'Angela Merkel. La ministre de la Défense Ursula von der Leyen ou le ministre de l'Intérieur Thomas de Maizière pourraient certes assurer la gestion des affaires publiques. Mais aucun membre de la CDU ne sait aussi bien que Merkel faire passer un manque de vision politique flagrant pour une stratégie intelligente.

Le parti conservateur de la chancelière est actuellement en tête dans les sondages
Le parti conservateur de la chancelière est actuellement en tête dans les sondagesImage : picture-alliance/dpa/R. Jensen

Les Nürnberger Nachrichten rappellent que les dernières années au pouvoir d'Adenauer et de Kohl n'étaient pas les plus réussies. Ce n'est pas pour rien que le nombre des mandats des présidents est limité en France et aux Etats-Unis. Un peu de changement à la tête d'une démocratie fait du bien.

Vengeance et représailles

Autre thème largement évoqué dans les journaux : les violences qui se poursuivent entre l'armée turque et les rebelles kurdes du PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan. La Turquie effectue depuis une dizaine de jours des attaques aériennes contre des positions du PKK dans le nord de l'Irak. Ce week-end, un attentat-suicide imputé aux rebelles kurdes et qui visait une gendarmerie dans l'est de la Turquie a fait deux morts.

Le PKK exécute une politique de vengeance implacable, écrit la Süddeutsche Zeitung. Au printemps encore, le groupe semblait prêt à faire la paix avec la Turquie et on commençait à se demander s'il ne fallait pas l'enlever de la liste des organisations terroristes. A présent la réponse est claire : non. Mais la vengeance est aussi ce qui motive le président turc Recep Tayyip Erdogan, estime le journal. Il veut porter un coup à l'ensemble du mouvement kurde et vise aussi sa branche politique, le parti HDP. Avec ses bons résultats aux législatives de juin, celui-ci a empêché le président d'obtenir la domination absolue de la Turquie. Et pour Erdogan, son propre pouvoir semble être plus important que la paix.

Deux militaires turcs ont été tués dans l'attentat de Dogubeyazit
Deux militaires turcs ont été tués dans l'attentat de DogubeyazitImage : Getty Images/AFP/Stringer

Les attaques d'Ankara contre le PKK compromettent la lutte contre l'Etat islamique, affirme de son côté la Frankfurter Rundschau. Pour le quotidien, les bombardements aériens des Etats-Unis et de la Turquie ne suffiront pas pour vaincre les djihadistes. Ce sont les Kurdes syriens qui luttent principalement au sol contre l'Etat islamique, rappelle la Frankfurter Rundschau. Et si Washington tolère des frappes contre leurs alliés du PKK, il ne s'agit pas uniquement d'une petite concession à la Turquie.