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Mission 2008: faire aimer les maths

2 octobre 2007

L'année 2008 sera consacrée aux mathématiques, elle sera la bienvenue car à en croire certaines études, les écoliers allemands n'ont plus vraiment la bosse des maths, d'où les multiples itiniatives qui visent à présenter la matière sous un angle moins scolaire. Ainsi à Berlin, les universités accueillent régulièrement des classes de lycée pour promouvoir leur section mathématique.

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Difficile d'intéresser les jeunes aux maths
Difficile d'intéresser les jeunes aux maths

Le campus de l'université libre de Berlin, la FU comme l'appellent les étudiants, c'est ici que Claus rédige sa thèse de mathématique. Sujet: l'optimisation des formes géométriques.

"Un des problèmes sur lequel je travaille concerne le bruit de numérisation des données acquises par un scaner 3D. Pour diminuer ce bruit, je cherche à developper une méthode qui fait appel aux flots géométriques, ainsi qu'aux propriétés des courbures."

Et cette démarche, Claus essaye aujourd'hui de la rendre intelligible à une vingtaine de lycéens de terminale, avec des formulations simples, quelques croquis bien choisis... Même la géométrie avec ses rayons et ses cosinus, ça peut être drôle.

But de ces rencontres entre chercheurs et lycéens: essayer de susciter les vocations, car actuellement près d'un millier de diplômés en mathématique sortent des universités allemandes, c'est moitié moins qu'au milieu des années 90. Effectivement à quelques mois de leur orientation, les quelques lycéens interrogés ont d'autres idées en tête.

"Nous dans notre classe, ona opté pour un bac scientifique, ça veut dire qu'on a 6 heures de maths par semaine. Moi j'aime bien cette manière, mais après le bac, je voudrais m'inscrire en fac de psycho, parce que je ne pense pas avoir un esprit de raisonnement assez développé pour résoudre un problème compliqué."

"Les mahts? Euh oui je ne sais pas, c'est sûrement bien quand on fait de la recherche, mais moi c'est pas mon truc, j'ai envie de m'orienter vers la musique. Je pense que pour se sentir à l'aise avec les maths, il faut déjà avoir un certain talent."

Pas facile à convaincre ces lycéens, pourtant Conrad P. peut énumérer toute une série de projets sur lesquels travaille son département de géométrie mathématique. Qu'il s'agisse d'optimiser le design de produits industriels, ou bien d'élaborer des films d'animation, à la base on retrouve les principes de la géométrie dite discrète. Une géométrie qui décompose les images tridimentionnelles en un féseau de triangles. Conrad P. admet tout de même qu'il faut une bonne capacité d'abstraction pour se lancer dans des études de maths:

"Avec les mathématiques on est confronté à la fois sur le plan théorique et logique à des problèmes qui sont très abstraits. Mais bon, il ne faut pas croire non plus que cette complexité est l'apanage des maths. Beaucoup d'autres domaines, l'informatique, la génétique par exemple, sont eux aussi devenus très ardus et nécessitent un raisonnement abstrait."

L'universitaire a déjà produit plusieurs films d'animation éducative, destinée à populariser la géométrie. Il espère dont un coup de projecteur particuliers sur sa matière. En effet en 2008 l'Allemagne va célébrer les mathématiques.

"Je crois que la matière fascine un public assez large, il n'y a qu'à voir actuellement l'emgouement pour le Sudoku, qui n'est rien d'autre qu'une énigme mathématique à un niveau relativement simple. L'année des mathématiques est d'une grand importance pour nous. Au delà de l'opération de communication, nous voulons souligner les applications multiples des maths dans de nombreux secteurs, comme l'industrie, la finance, l'assurance, les jeux vidéosou les sciences bio-médicales."

Résultat, cette diversité assure aux diplômés en mathématiques un profil recherché sur le marché du travail.

Ecoutez aussi dans cette émission:

Dossier sur les entreprises qui recrutent à l'étranger. Dans nos société marquées par le chômage et la précarité, on peine à se réjouir des éclaircies économiques. C'est pourtant le cas en Europe, où le taux de chômage n'a jamais été aussi bas depuis quinze ans, aux alentours de 7%. Mais les entreprises européennes peinent à trouver des employés pour occuper les postes vacants, d'où la tentation d'aller trouver la main d'oeuvre là où elle se trouve.

  • Espagne

Le pays recrute en Pologne, au Maroc et en Argentine.

  • Hongrie

Cette fois, c'est en Slovaquie qu'elle trouve sa main d'oeuvre.