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Mission des Nations Unies au Congo , grève des agents locaux.

E.Rushingabigwi23 août 2007

Les agents locaux de la MONUC, la Mission des Nations Unies au Congo, ont manifesté jeudi matin devant le quartier général de la mission, pour réclamer de meilleures conditions de travail.

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Les manifestants réclament notamment une revalorisation de leurs salaires et une révision de leurs grades. Ils affirment que la réévaluation des employés qui devrait être annuelle, n’a pas été effectuée depuis cinq ans. Alors pour donner plus de poids aux pourparlers qu’ils ont en ce moment avec les responsables de la MONUC, ils ont décidé d’entrer en grève. Du côté de la mission on affirme être de bonne foi dans les discussions, mais on avertit aussi que la MONUC, ne peut pas satisfaire à toutes les revendications. Kemal Saiki, Porte-Parole.

" Le tout, c'est de tenir compte des réalités qui font que les ressources d'une mission de maintien de la paix, sont celles qui sont décidées par les états membres de l'ONU, et ces ressources ne sont pas extensibles à l'infini. Quand bien même l'on peut comprendre le désir d'avoir mieux, d'avoir plus et plus longtemps, encore faudrait - il que les revendications soient réalisables et raisonables"

En attendant , la Mission s’organise pour continuer à fonctionner. Exemple, Radio Okapi, née d’un partenariat des Nations Unies avec l’agence suisse hirondelle. Une partie de ses employés sont sous contrat hirondelle, l’autre sous contrat Monuc. Aujourd’hui seuls les agents hirondelle ont travaillé. Jean Claude Labrecque, Directeur du Projet OKAPI.

" On travaille avec une équipe réduite.Depuis ce matin jusqu'à midi quinze, nous avons respecté la programmation régulière. Depuis midi quinze, nous avons légèrement modifié le programme, pour faire un peu plus musical, mais la dimension information, les journaux, les flash d'information, sont maintenus. Ce qu'on aura pas demain matin, même si la situation revenait à la normale. En plus du francais, nous diffusons en quatre langues nationales, le swahili, le lingala, le tshiluba et le kikongo. Je n'ai pas fait rentrer ces équipes , ce qui fait que demain matin ces journaux ne seront pas disponibles. Mais si la situation redevient normale dès ce soir, les équipes en question seront au travail demain matin, pour produire les journaux du samedi matin."

Depuis la création de la Monuc en 1999, c’est la toute première fois que la mission fait f face à une grève.