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Moins de 10% de chômage en Allemagne

Audrey Parmentier2 novembre 2006

En Allemagne, le taux de chômage est passé en octobre sous la barre des 10% en données brutes, ce qui correspond à une baisse d’environ 150 000 du nombre de personnes sans emploi. Une première depuis quatre ans, qui s’inscrit dans une tendance favorable du marché.

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150 000 chômeurs en moins alors que les économistes tablaient sur 20 000, voilà une bonne surprise. D’autant plus que les baisses d’août et de septembre avaient au contraire déçu et qu’on redoutait un arrêt de la vague d’embauches constatée depuis quelques mois. Il ne faut toutefois pas s’arrêter en si bon chemin comme l’explique Hilmar Schneider, directeur de l’institut pour l’avenir de l’emploi à Bonn.

« La classe politique doit mettre en place des conditions générales propices de manière à ce que les entreprises soient prêtes à embaucher. Ce que les hommes politiques font en ce moment, c’est qu’ils essaient résoudre les problèmes du marché du travail à travers des solutions factices, et cela ne peut pas fonctionner. Le problème fondamental que nous avons c’est que pour les gens très peu qualifiés, nous n’avons que de très peu de choses à proposer. C’est la politique menée par l’Allemagne depuis 20 ou 30 ans. Et elle a eu pour conséquence que de plus en plus de gens sont exclus du marché du travail, des gens sans diplôme. Pour ces gens il est très difficile de trouver des emplois, car pour les emplois qu’ils pourraient avoir, ils ne sont pas assez qualifiés. Quant à ceux qu’on leur propose, ils sont si faiblement rémunérés qu’ils ne couvrent pas le minimum social. »

Il faut aussi savoir que parmi les 4 millions de chômeurs, environ 300 000 ont des jobs à un euro et qu’en général, l’automne est propice à une embellie du marché. Mais le fait que le taux de chômage soit repassé sous le seuil psychologique des 10% pour la première fois depuis novembre 2002 reste malgré tout vu comme un bon signe. A cela s’ajoute la hausse de l’indice de l’institut Ifo sur le climat des affaires – pour la première fois en quatre mois – et le moral des ménages dont on attend aussi une amélioration.

Autant de bonnes nouvelles qui devraient soulager la grande coalition, au plus bas dans les sondages à cause de leurs divisions sur les projets de réformes. Cela dit, la hausse de trois points de la TVA entrera en vigueur le 1er janvier 2007, ce qui risque non seulement de ternir de nouveau l’image du gouvernement, mais aussi d’avoir des conséquences dramatiques sur la consommation.