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Mort des observateurs de l'Onu: bavure ou acte délibéré?

Anne Le Touzé27 juillet 2006

Le Proche-Orient toujours au cœur des commentaires de la presse allemande… Deux aspects retiennent ce matin l’attention des éditorialistes : la conférence de Rome et la mort des quatre observateurs de l’Onu, dénoncée hier par le secrétaire général des Nations Unies comme un acte délibéré.

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Les observateurs de l'Onu ont été tués la veille de la conférence de Rome par des tirs israéliens. Coïncidence?
Les observateurs de l'Onu ont été tués la veille de la conférence de Rome par des tirs israéliens. Coïncidence?Image : AP

L’émoi de Kofi Annan est compréhensible, écrit le Financial Times Deutschland. Mais il devrait se garder de tout jugement précipité. Kofi Annan sous-entend qu’Israël aurait commis une action préméditée, en d’autres termes, un meurtre. Pour une accusation aussi grave, les faits connus jusqu’à maintenant sont trop minces. Au-delà de tout entendement, estime le journal, les propos de Kofi Annan sont inacceptables.

Die Welt constate que la mort des quatre soldats nuit à Israël et met le gouvernement d’Ehud Olmert sous pression. Pourquoi donc l’aurait-il ordonnée, tout en risquant de s’affaiblir ? Pour le journal, il s’agit assurément d’un accident, qui donne à réfléchir sur la stratégie militaire suivie par Israël.

La Tageszeitung relève pour sa part que la mort des observateurs onusiens est survenue à point nommé, la veille de la conférence de Rome. Même si le rapport entre les deux événements est peu probable, étant donné qu’Israël n’avait rien à craindre de cette conférence, une chose est certaine : l’incident a un effet dissuasif sur les Etats, qui vont devoir bientôt se demander s’ils participeront ou non à une nouvelle mission à la frontière israélo-libanaise, avec soldats et personnel civil.

Indignation du côté des Kieler Nachrichten: Quand pourrons-nous enfin considérer Israël comme un membre à part entière de notre communauté internationale, avec les mêmes droits mais aussi les mêmes devoirs que les autres, s’interroge le journal ? Pourquoi la conférence de Rome n’a-t-elle pas soulevé la question de la conformité avec le droit international des attaques israéliennes sur le territoire libanais ?

La conférence de Rome, constate la Frankfurter Allgemeine Zeitung, a demandé aux parties belligérantes de mettre un terme aux combats. Elle a également convenu de poursuivre l’idée d’une force internationale de stabilisation. Ceci, ajouté à des mesures humanitaires, constitue les modestes « résultats » d’une rencontre à laquelle ni Israël et le Hezbollah, ni la Syrie et l’Iran n’ont participé. Pendant ce temps, la violence continue. Et le journal de conclure : on veut parvenir à un cessez-le-feu durable, mais on n’en est pas encore à l’apaisement.