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NON A L'AUGMENTATION DES INDEMNITES DES PARLEMENTAIRES EUROPEENS...

Christophe LASCOMBES27 janvier 2004

La Frankfurter Allgemeine Zeitung se montre critique et avance que face aux variations des indemnités parlementaires qui oscillent actuellement entre 2 600 et 11 000 euros, selon le pays, les raisons objectives s'opposant à la mise au même niveau de ces indemnités sont quasi inexistantes.

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Surtout que l'ouverture à l'est de l'union rendra ces différences encore plus criantes. Le problème est pourtant simple, explique le journal. Si l'on veut des représentants élus directement et disposant de plus de compétences - et c'est là la volonté affirmée de Berlin - on ne peut refuser d'accorder les mêmes droits à tous les députés. Pour la Süddeutsche Zeitung, le terme même d'indemnités parlementaires est considéré dans le débat public comme un gros mot de la démocratie. Le fait est pourtant que l'augmentation des indemnités est bien plus modérée que les critiques qu'on lui fait. En fait, explique le journal, ce n'est pas tant le montant des indemnités que critique le citoyen de base car un bon courtier en assurances gagne beaucoup plus qu'un député. Ce qui le heurte, ce sont les revenus annexes car eux risquent d'entraver la liberté et l'indépendance des députés. Des indemnités suffisamment élevées permettraient d'exiger des parlementaires le renoncement à tout revenu annexe. Pour die Welt, la meilleure manière de faire monter la colère du peuple, c'est de parler des indemnités parlementaires. Si les députés possèdent le privilège de décider eux-mêmes de leur propre rémunération, il leur faut en contrepartie accepter de devoir rendre des comptes, ne serait-ce qu'une fois l'an, objecte le journal. Malgré toutes les passions, ce débat n'est rien d'autre qu'une question de perspective. Si tout le monde s'entend à accorder aux représentants du peuple une rémunération adaptée, c'est bien l'interprétation du terme « adapté » qui génère les différences d'opinion entre les bénéficiaires et la « misera plebs », autrement dit le bas peuple. Sur ce plan, il existe désormais un fossé entre les députés et leurs électeurs, ces derniers croyant encore à l'existence immanente d'un « prix correct » et d'une « rémunération adaptée ». N'en déplaise à certains manuels de science économique qui prêchent le contraire, là, le peuple n'a pas vraiment tort, conclut le journal.