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Nouri al-Maliki en Syrie

Anne-Julie Martin / M.A. Pioerron18 août 2009

Le Premier ministre irakien est à Damas pour s'entretenir avec le président Bachar al-Assad. Au centre des préoccupations : les questions de sécurité et notamment les infiltrations à la frontière entre les deux pays.

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C'est l'objectif principal de Nouri al-Maliki : colmater les 600 kilomètres de frontières. D'après Bagdad et Washington, des terroristes, des armes et de l'argent destinés aux insurgés arrivent régulièrement en Irak en provenance de la Syrie. On reproche à Damas d'encourager, ou du moins de laisser faire. Ce que nie en bloc le président syrien Bachar al-Assad : "En aucun cas. Ces accusations sont fausses. Nos frontières ont toujours été difficiles à contrôler. Une surveillance totale de ces frontières, c'est tout simplement irréaliste".


Il y a quelques semaines déjà, une délégation américaine en visite en Syrie a abordé le sujet. Une visite qui en elle-même déjà signifie beaucoup. Car sous la présidence de George Bush, le pays était considéré comme un Etat voyou avec lequel on ne discutait pas et on ne négociait pas.

Aujourd'hui la donne a changé, comme le confirme John Kerry, président de la commission des Affaires étrangères au Sénat américain : "Ce n'est pas un secret que certains d'entre nous n'étaient pas du tout d'accord avec la politique de l'administration Bush au Proche-Orient, explique-t-il. Maintenant, avec Barack Obama et un Congrès démocrate, nous pouvons essayer de nous engager sur une nouvelle voie".


Si le dialogue reprend entre Damas et Washington, il reprend aussi avec Bagdad. La Syrie joue un rôle clef dans la région. Sans elle, l'Irak ne retrouvera pas la paix, ni le Liban la stabilité et une solution au conflit israélo-palestinien échouera. Et Nouri al-Maliki en est parfaitement conscient.