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Nouvelle méthode pour les petits : apprendre en musique

29 octobre 2007

Plus qu'un simple éveil musical, c'est une véritable éducation par la musique que propose le Musikkindergarten de Berlin. Ce jardin d'enfants créé il y a deux ans à l'initiative du chef d'orchestre Daniel Barenbaum travaille en étroite collaboration avec les musiciens de la Staatskapelle.

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L'éducation par la musique, une méthode qui a du succès à Berlin
L'éducation par la musique, une méthode qui a du succès à BerlinImage : picture-alliance/ dpa

Ils ont 3, 4 ou 5 ans, pas plus, mais la vue d'un violon ne les étonne même pas. Pas plus que la visite de véritables musiciens. Il faut dire que les bambins du Musikkindergarten baignent en permanence dans un univers musical. C'est ce que souhaitait justement Daniel Barenbaum, le concepteur. Il y a deux ans le maestro a créé ce jardin d'enfants d'un genre un peu particulier car on y découvre le monde par le biais de la musique. Leonore Wüstenberg, la directrice :

" Tous les projets que nous développons passent par la musique. Par exemple si nous voulons aborder avec les enfants le thème des oiseaux, c'est un sujet de sciences naturelles, mais nous, nous le combinons avec la musique: nous cherchons des exemples dans les morçeaux de musique classique, ou bien nous essayons de leur faire découvrir des instruments de musique qui imitent le mieux le chant d'un oiseau."

A l'origine Daniel Barenbäum souhaitait loger le Musikkindergaerten au numéro 7 de l'avenue Unter der Linden, là où réside la Staatskapelle, l'orchestre qu'il dirige depuis 1991. Faute de place, le Kindergarten a ouvert ses portes à quelques centaines de mètres de là, sur la Leipzigerstraße. La proximité est voulue, car elle permet aux musiciens de la Staastkapelle d'effectuer des visites hebdomadaires auprès des petits. Aujourd'hui justement Ulrike Bassenge et Solveig Rosenhauer, respectivement premier et second violon de l'académie du célèbre orchestre sont de passage. Et maintenant c'est au tour de Tom, 4 ans, de donner le la. Il raconte une histoire de poisson vorace dans une mer déchaînée, et les musiciens de la Staatskapelle sont priés d'accompagner le compteur avec leur violon.

L'excercice requiert patience, humour, imagination, et en l'espace de trois quarts d'heure, ce sont les violonistes qui sont charmés par leur public :

"Ils tenaient vraiment bien la note quand ils chantaient, il y a plein de vrais choeurs d'enfants qui n'y arrivent pas."

"Même s'ils ne deviennent pas musiciens, je pense qu'ils auront développé une certaine sensibilité"

Quelques enfants se sont mis à l'apprentissage d'un instrument de musique en dehors du jardin d'enfant toutefois. Car le but du Musikkindergarten, ce n'est pas de fabriquer des petits "Mozart" à la chaîne, ou bien de former une quelconque élite musicale. Leonore Wüstenberg, la directrice, veille d'ailleurs à la mixité sociale de sa petite troupe. Les frais d'inscriptions sont en fonction du salaire des parents, comme dans les autres garderies de la ville, à la différence qu'ici, les enfants jouissent tout de même d'un certain privilège:

"Quand cela correspond à l'un de nos projets, nous pouvons assister à tout moment à une répétition de la Staatskapelle. Dernièrement, l'orchestre répétait l'ouverture de Titus. Comme les enfants sont encore tout petits, on les laisse écouter vingt minutes et on ressort. Mais ils sont tout ébahis de voir les musiciens qu'ils ont rencontré ici, jouer sur scène, tous ensemble avec un vrai chef d'orchestre."

Du coup le Musikkindergarten rencontre un certain succès au près des parents berlinois. Ils sont déjà près d'une centaine à avoir inscrit leur enfant sur la liste d'attente.

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