1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

Où est passée Diane Shima Rwigara?

Jean-Michel Bos
30 août 2017

Selon plusieurs sources, l'opposante Diane Shima Rwigara aurait été arrêtée avec sa mère à leur domicile à Kigali. Son frère Aristide Rwigara dit ne plus avoir de nouvelles de sa famille depuis.

https://p.dw.com/p/2j74X
Ruanda Diane Rwigara
Image : Getty Images/AFP/C. Ndegeya

Ruanda Rwigara 19h - MP3-Stereo

La police rwandaise dément toute arrestation mais confirme toutefois qu'une enquête a été ouverte pour tentative d'évasion fiscale et utilisation de fausses signatures.

Ce dernier point étant celui qui avait été invoqué par les pouvoirs publics rwandais pour écarter la candidature de Diane Shima Rwigara à la dernière élection présidentielle. 

 


"Rwigara n'est pas en garde à vue", a expliqué un porte-parole de la police à Kigali. "Mais il y a eu ouverture d'une enquête portant sur deux chefs d'accusations. La première est la contrefaçon qui est directement liée à Diane Rwigara et l'autre est l'évasion fiscale qui concerne la famille. Hier, nous avons conduit une perquisition sur la base d'un mandat délivré par le parquet. Des interrogatoires ont aussi été menés. Et la police a saisi des téléphones portables et des ordinateurs."

Le combat politique de Diane Shima Rwigara a débuté en février 2015, après la mort de son père, le millionnaire Assinapol Rwigar, officiellement décédé dans un accident de la route.

Un "régime autocrate"

En dépit du rejet de sa candidature à l’élection présidentielle, Diane Shima Rwigara n’a jamais abandonné son engagement. Avec une prise de risque qu'elle accepte puisqu'elle n'a pas hésité à provoquer le pouvoir en place à Kigali, et le président Paul Kagamé, en dénonçant dans les médias ce qu’elle appelle un "régime autocrate".

 

Interrogée au début du mois par la Deutsche Welle, Diane Shima Rwigara expliquait qu'elle vivait avec la conscience de pouvoir être arrêtée à tout moment.

“Tout peut arriver et je suis prête à affronter quoi que ce soit", expliquait-elle. "Mais je sais aussi que je fais partie d’une juste cause, notre mouvement est un mouvement de paix. On lutte pour nos droits, on se bat contre l’injustice dans ce pays et on réclame notre droit fondamental à la liberté d’expression.”  
 

DW Mitarbeiterporträt Jean-Michel Bos
Jean-Michel Bos Journaliste au programme francophone de la DW.JMBos