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Obama, ce n'est plus ce que c'était

6 juin 2012

La presse se penche ce mercredi sur l'action de deux chefs d'Etat : l'Américain Barack Obama, candidat à sa propre succession en novembre, et le Russe Vladimir Poutine qui en est à son troisième mandat.

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Image : AP

Barack Obama ne se comporte pas comme un lauréat du prix Nobel de la paix, s'insurge die tageszeitung qui revient sur la mort du numéro deux d'al-Qaïda, Abou Yahya al-Libi, dans un bombardement au Pakistan. Même si les Etats-Unis s'apprêtent à quitter l'Irak et l'Afghanistan, souligne le quotidien, l'approche américaine dans la guerre contre le terrorisme reste la même qu'à l'époque de George W. Bush : du moment que c'est efficace, c'est permis. Certes, les attaques ciblées effectuées par des drones, des avions sans pilote, sont certainement moins coûteuses en vies humaines que des bombardements systématiques. Il n'empêche que personne ne devrait pouvoir décider du sort d'un tiers, sans procédure judiciaire, depuis sa chaise de bureau.

Alors que les Américains se rendent aux urnes en novembre prochain, Die Welt constate pour sa part que quoi qu'il fasse, le président sortant est critiqué. Son éclat s'est terni, ses tempes sont grisonnantes. Rien à voir avec le Barack Obama de 2008. Cinq mois avant le scrutin présidentiel, l'hostilité à son égard n'a jamais été aussi forte tandis que l'enthousiasme et l'admiration sont au ras des paquerettes. Et ce n'est pas seulement parce que ses promesses sont tombées à l'eau, ce qui est le lot de tout président. C'est aussi parce que ses soutiens ne savent plus ce pour quoi il se bat.

Loi anti-manifestation en Russie

Russland Demonstration Putin
La loi anti-manifestation a suscité un tollé en RussieImage : AP

Pendant ce temps, en Russie, le Parlement a adopté une loi qui instaure des amendes astronomiques pour punir les participants à des actions de protestation. Avec cette loi, écrit la Frankfurter Allgemeine Zeitung, la justice a entre ses mains un instrument diabolique d'autant plus pratique que les autorités n'auront aucun mal à motiver quelques délinquants à aller manifester. Or, la seule présence d'un alcoolique lors d'un défilé suffit désormais à criminaliser les organisateurs de manifestations.

Pour la Süddeutsche Zeitung, loi ou pas, il est impossible de maintenir la stabilité d'un pays sur le long terme lorsque l'on ne prend pas le mécontentement des gens au sérieux. Cela dit, conclu le journal, tant que l'opposition ne se sera pas organisée ailleurs que dans la rue, elle restera impuissante. Même si c'est difficile, il faut qu'elle tente de s'unir dans un parti afin de conquérir les parlements, dans les villes, dans les régions et, à terme, à Moscou.

Auteur : Konstanze von Kotze
Edition : Anne Le Touzé