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Obama en miniature

Anne-Julie Martin17 novembre 2008

Les journaux allemands de ce lundi s'intéressent au parti écologiste allemand, die Grünen, après le Congrès qui s'est tenu ce week-end à Erfurt, dans l'est du pays.

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Le député européen Cem Özdemir élu à la tête du partiImage : AP

Cem Özdemir, fils d'immigrés turcs, a été élu samedi co-président des Verts. Il devient ainsi la première personnalité issue de l'immigration à diriger un grand parti en Allemagne. Le fait qu'il puisse présider un parti représenté au Bundestag - la chambre basse du Parlement - est un signal fort, estime la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Et pas seulement pour les immigrants et leurs descendants. Mais les autres décisions prises lors de ce Congrès, elles, ne sont pas à la hauteur. Les débats se sont principalement orientés vers les affaires internes et vers le passé.


Parteitag der Grünen in Erfurt Cem Özdemir
A 42 ans il remplace en tant que co-président Reinhard BütikoferImage : AP

Die Welt observe aussi le recyclage de vieux thèmes. Oui c'est vrai, les Verts ont permis d'introduire les questions écologiques dans la politique nationale. Mais les électeurs n'ont que faire du passé. Et puis pourquoi voter pour les Verts, maintenant que les programmes de tous les autres partis intègrent les problématiques énergétiques ? Et le journal conservateur, toujours virulent, de se demander : Cem Özdemir serait-il l'Obama version Bonsaï ? Néant ! Son discours était si consensuel, qu'il était impossible d'y déceler un contenu défini.


Parteitag der Grünen in Erfurt Özdemir und Roth
Ici avec Claudia Roth, réélue à l'autre poste de co-présidentImage : AP

L'homme appartient certes à la nouvelle génération. Cependant, avec lui, il faut plutôt s'attendre à un retour en arrière qu'à de la nouveauté, selon la Süddeutsche Zeitung, tandis que la nostalgie d'une opposition bagarreuse domine actuellement au sein de la formation. Le quotidien dresse par ailleurs un autre constat : les Realos, les pragmatiques, ont perdu du terrain, ce dont profite l'aile gauche du parti.


Même constat pour la Tageszeitung : les Verts basculent du côté gauche. Le grand écart entre la raison d'un côté et la tendance radicale de l'autre ne permet pas aux Realos de rester crédibles. Mais, ces derniers se consolent. En effet, la Realpolitik du parti a toujours été le résultat d'une participation au pouvoir. Si, aux prochaines législatives, les écologistes quittaient l'opposition, les Realos reviendraient en force.