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Obama fait des concessions sur Guantanamo

9 mars 2011

Les quotidiens se penchent sur la décision du président américain d’ouvrir de nouveaux procès militaires d’exception pour les suspects terroristes de Guantanamo et de réglementer la détention illimitée des détenus.

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Des conditions de détention décriées à travers le mondeImage : picture alliance/dpa
Obama im Oval Office
En 2009, Obama avait ordonné la fermeture du camp de GuantanamoImage : picture alliance / landov

Certains des problèmes que Barack Obama n'a pas pu résoudre ont été hérités du gouvernement Bush, écrit die Welt. Cela concerne 48 des 172 détenus : les preuves rassemblées contre eux avec des méthodes d'interrogatoire douteuses ne tiendraient pas la route devant un tribunal civil, mais ils représentent tout de même un danger. Pour beaucoup d'autres cas, le gouvernement a dû reconnaitre que George W. Bush n'avait pas complètement tort : les combattants terroristes arrêtés dans des conditions similaires à la guerre tombent sous le coup du droit international relatif aux conflits armés. Mais ni celui-ci ni le droit pénal national ne représente le cadre juridique adapté pour juger les combattants terroristes. Obama tente donc de faire la même chose que Bush à la fin de son mandat : créer une règle improvisée pour maintenir l'équilibre entre les droits des prisonniers et les intérêts sécuritaires des Etats-Unis.

Au bout du compte, rien n'a changé, estime la Frankfurter Rundchau, l'ancienne logique de la « guerre contre le terrorisme » se poursuit, même si l'expression est passée de mode. Les Etats-Unis vont continuer à détenir indéfiniment des personnes qui n'auront jamais le droit d'être jugées, pas même devant un tribunal militaire. Que ces prisonniers soient détenus à Guantanamo ou ailleurs n'a finalement aucune importance.

Libyen Unruhen Opposition
Les insurgés en appellent à l'Occident pour faire cesser les bombardement sur les civilsImage : picture alliance/dpa

La Frankfurter Allgemeine Zeitung revient de son côté sur la situation en Libye et note que les appels se multiplient pour établir une zone d'exclusion aérienne C'est le souhait des insurgés, de l'Organisation de la conférence islamique et de la Ligue arabe. On peut toutefois comprendre que l'Occident, particulièrement les Etats-Unis engagés en Irak et en Afghanistan, ne veuille rien entreprendre sans l'accord de la communauté internationale.

La mise en place d'une zone d'exclusion aérienne n'est pas une simple mesure administrative, rappelle la Tageszeitung. Il s'agit de contrôler un espace aérien par la force. Avant que l'armée américaine n'envoie un seul avion au-dessus de la Libye, elle va neutraliser tous les radars et les systèmes de défense anti-aérienne au sol et détruire les avions de combats libyens avant même qu'ils ne décollent. Cela implique des bombardements réguliers. C'est ce qu'on appelle communément : une guerre.

Auteur : Aude Gensbittel
Edition : Carine Debrabandère