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Opel-Fiat, l'union fait-elle la force?

Konstanze von Kotze24 avril 2009

A la Une des journaux aujourd'hui: la polémique autour de l'éventualité d'une prise de participation majoritaire de Fiat au sein du constructeur allemand Opel.

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Image : dpa/picture-alliance

Provocante photo en Une de la Süddeutsche Zeitung. Celle d'une Fiat 500 d'un jaune flamboyant transportant des Italiens qui célèbrent la victoire de leur pays contre l'Allemagne. C'était en 2006, lors de la finale de la Coupe du monde de football. La victoire qui se profile pour la semaine prochaine mécontente tout autant les Allemands, a fortiori quand ils sont salariés d'Opel. Que Fiat reprenne Opel alors que l'entreprise italienne est elle-même en train de se débattre pour survivre n'est pas une solution idéale mais c'est une solution envisageable, note le quotidien. De toute façon, le constructeur allemand n'est pas dans la position où il pourrait choisir son sauveur d'autant plus que le nombre de candidats sérieux est limité. Opel est condamnée pour survivre à vendre beaucoup plus de voitures qu'actuellement. Peu importe que Fiat entre dans son capital ou pas : l'heure de la vérité pour ses salariés va bientôt sonner.

Opel Rüsselsheim
Image : picture-alliance/ dpa


Un couple Opel-Fiat serait une idiotie, un mariage voué à l'échec, estime pour sa part la Frankfurter Rundschau. Si le gouvernement allemand se prononçait en faveur de cette union, ce serait une fois de plus la preuve qu'il ne connaît décidément rien à l'industrie automobile. Fiat et Opel se recoupent dans pratiquement tous les domaines. Au vue du surplus actuel en main d'œuvre, les conséquences d'un tel projet sont prévisibles, y compris pour les néophytes: fermetures d'usines et suppressions d'emplois en masse. Opel serait la première à payer les pots cassés.

Dunkle Wolken über Opel-Logo
Image : AP

Même avis du côté de die Tageszeitung. Si Fiat prend le contrôle d'Opel, ce serait la deuxième plus mauvaise solution pour les salariés de l'entreprise allemande. Opel a les moyens de devenir la première industrie automobile écologique. Elle pourrait se positionner en précurseur sur ce terrain, ce qui constituerait plus qu'une simple solution de fortune. L'Etat est intervenu pour surmonter la crise économique. C'est une bonne chose. Désormais, il ne doit pas se retirer trop tôt et laisser de nouveau le champ libre aux lois du marché.

Pour die Welt, l'offre que Fiat pourrait faire mardi prochain mérite d'être entendue. Selon le quotidien, une telle synergie permettrait de baisser les coûts de production ce qui augmenterait les espoirs de réussite de l'entreprise italienne. Bien sûr, le processus pourrait s'avérer douloureux. Mais il le sera de toute façon, Fiat ou pas Fiat.