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Opel : la carotte et le bâton

Anne Le Touzé / Julia Wasserrab / ap25 novembre 2009

General Motors maintient ses quatre usines Opel en Allemagne. Mais comme rien n'est gratuit, le constructeur américain a également annoncé la suppression de nombreux emplois en Europe, dont la majorité en Allemagne.

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Feu vert pour les usines allemandes d'Opel, mais à quel prix ?Image : picture-alliance/ dpa

C'est pour les salariés de l'usine d'Eisenach, dans l'Est de l'Allemagne, que l'attente aura été la plus longue, mais tout comme leurs collègues de Bochum, Kaiserslautern et Rüsselsheim, ils ont finalement vu leurs voeux s'accomplir : Nick Reilly, le patron de General Motors en Europe, a annoncé que l'usine de Thuringe serait maintenue. Les quatre sites allemands sont donc sauvés, mais Nick Reilly n'a laissé aucun doute sur le prix de cette survie :

"Nous devons effectuer une restructuration urgente. Cela signifie que la production en Europe va être réduite de 20% et que nous allons supprimer environ 9.500 postes."

Nick Reilly und Hessens Ministerpraesident Roland Koch
Le même, avec Roland KochImage : AP

L'Allemagne principalement touchée

9.500 suppressions de postes sont prévues sur les quelques 50.000 en Europe. Et plus de la moitié concerne l'Allemagne : Nick Reilly l'a confirmé cet après-midi, jusqu'à 5.400 postes sont sur la sellette dans les quatre sites allemands. Selon l'agence de presse allemande dpa, c'est l'usine de Rüsselsheim, dans le sud-ouest, qui pourrait payer le plus lourd tribut avec plus de 2.300 pertes envisagées. Rüsselsheim, usine centenaire dont General Motors veut pourtant faire sa centrale européenne. Finalement, le nombre de postes supprimés pourrait bien dépendre des concessions auxquelles seront prêtes les quatre usines et leurs gouvernements régionaux. General Motors compte sur des subventions publiques pour financer son plan de restructuration.

Der Europa-Chef von General Motors, Nick Reilly
Nick Reilly, chef de General Motors en Europe, a fait sa tournée dans les régions allemandesImage : DPA

L'avenir du site d'Anvers "incertain"

Mais les Allemands sont quelque peu refroidis depuis l'annulation subite de la vente d'Opel à Magna il y a moins d'un mois. Roland Koch, ministre-président de la Hesse :

"Personne en Allemagne n'a l'intention de traiter General Motors autrement que les autres entreprises. Cela signifie que toute entreprise qui nous présente un plan de financement a également la possibilité de déposer une demande de crédit qui est ensuite étudiée conformément au droit et à la législation."

Le maintien des sites allemands pourrait également faire grincer quelques dents dans les autres pays européens où est implantée Opel, notamment en Belgique où Nick Reilly n'a pas assuré la survie du site d'Anvers. Lundi dernier, les Européens s'étaient mis d'accord pour ne plus négocier individuellement avec General Motors et donner une réponse coordonnée la semaine prochaine. Encore un domaine où l'Europe a du mal à parler d'une seule voix.