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Ouf, mais pour combien de temps ?

Konstanze von Kotze26 mars 2013

Dans l'ensemble, la presse est soulagée de savoir que Chypre va finalement éviter la faillite mais ils mettent aussi en garde contre les conséquences de ce nouveau plan d'aide.

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Image : picture-alliance/AP

La faillite a été évitée, la catastrophe ne s'est pas produite et Chypre n'est pas sortie de la zone euro. La Frankfurter Allgemeine Zeitung respire un grand coup mais c'est tout. Car l'avenir est loin d'être rose pour les Chypriotes et on comprend qu'ils n'aient pas accueilli le plan de sauvetage concocté par Bruxelles en sautant de joie. Et pourtant, poursuit le journal, ce plan est assurément la bonne solution car il met notamment à contribution ceux qui ont provoqué la crise, à savoir les deux principales banques chypriotes. Le cas de Chypre montre par ailleurs à quel point l'Union européenne est devenue une cible de mécontentement pour les citoyens et cela n'augure rien de bon pour son avenir.

Pour son avenir et pour celui de l'euro, renchérit die Tageszeitung. La "presque catastrophe" chypriote va de nouveau inciter les investisseurs au Portugal, en Italie ou en Espagne à placer leur argent en sécurité en Allemagne ou aux Pays-Bas. Ces flux de capitaux vont faire monter les taux d'intérêts dans les pays du sud de l'Europe, déséquilibrer la concurrence et, à terme, détruire le marché unique.

Die Welt se réjouit de son côté que les banques soient enfin mises devant leurs responsabilités. Le compromis sur Chypre pourrait bien devenir un modèle pour d'autres pays en difficulté même s'il ne peut pas s'appliquer en tant que tel partout. C'est une expérience hasardeuse mais elle doit être tentée. De son issue dépend la façon dont l'Europe traitera, à l'avenir, les situations critiques de ses banques et si elle réussit, le contribuable pourra peut-être enfin penser à autre chose qu'à venir en aide aux institutions qui prennent trop de risques.

Un mot encore sur les tensions entre la Corée du Nord et les Etats-Unis, dont parle la Süddeutsche Zeitung. Il y a dix jours les Américains ont annoncé le renforcement de leur défense antimissile en Alaska face aux provocations du régime communiste. Une décision qui, selon le quotidien, relève plus de la guerre psychologique que de la menace véritable et qui surtout s'adresse en premier lieu à la Chine, principal allié de Pyongyang. Le message est le suivant : nous n'avons plus beaucoup d'options donc soit vous ramenez votre voisin à la raison soit ce sera l'escalade. Celle-ci, conclut le journal, aurait des conséquences impensables pour l'ensemble de la région et en premier lieu pour Pékin.

USA Südkorea Seemanöver
Pyongyang s'estime menacé par les manoeuvres militaires communes entres les Etats-Unis et la Corée du Sud.Image : Reuters