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Ouverture du procès Ntaganda devant la CPI

Tamara Wackernagel 2 septembre 2015

C’est un procès très important pour la Cour pénale internationale qui débute à la Haye. L’ancien commandant rebelle congolais, Bosco Ntaganda comparaît pour des chefs de crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

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Bosco Ntaganda a aussi fait partie du M23
Image : Isaac KasamaniAFP/Getty Images

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L'accusation porte sur des meurtres, viols ou encore la mise en esclavage sexuel de civils. Les faits se seraient déroulés entre 2002 et 2003 dans la province d’Ituri dans l’est de la République démocratique du Congo. C'était lors des attaques menées contre les populations civiles par les Forces Patriotiques pour la Libération du Congo, la branche politique de l’Union des Patriotes Congolais. Bosco Nkatanga en était alors le chef d’État major adjoint du mouvement. Devant la CPI, il va plaider non coupable, a annoncé hier en conférence de presse son avocat, le canadien Stéphane Bourgon : "M. Ntaganda plaidera non coupable pour tous les chefs d’accusation portés contre lui. Et il a l’intention de se défendre de manière détaillée et minutieuse."

Dix-huit chefs d'accusation

Bosco Nkatanga est poursuivi pour 18 chefs d'accusation, donc 13 de crimes de guerre et cinq de crimes contre l'humanité. En face, l’accusation a voulu mettre toutes les chances de son côté pour faire entendre la voix des victimes. Elle présentera près de 8000 pages de documents à charge à la cour. Plus de 2000 victimes et parents de victimes se sont portés parties civiles. Le procès va durer plusieurs mois. L’enquête sur place va se poursuivre, a rappelé la procureure Fatou Bensouda :

"Par ce procès, nous voulons aussi faire passer un message : l’enquête continue. Que ceux qui ont commis des crimes par le passé, tout comme ceux qui ont dans l’idée de commettre des crimes, soient avertis. Nous poursuivons nos enquêtes en RDC."

L’enquête se poursuit notamment dans la région du Nord-Kivu. À la Haye, le premier témoin présenté par l’accusation sera entendu le 15 septembre.