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Pas d'élection cette année à Madagascar

29 mai 2012

La commission électorale nationale indépendante (Cenit) devait annoncer aujourd’hui un calendrier pour les élections à venir. Elle n’a finalement présenté qu’un chronogramme qui détaille la préparation des élections.

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People look at the view of the city in Antananarivo, Madagascar Sunday, Nov. 21, 2010. An attempted coup on this troubled Indian Ocean island has been defused without bloodshed, the Madagascar regime's prime minister said. (AP Photo/Themba Hadebe)
Madagaskar Putschversuch Bevölkerung in AntananarivoImage : AP

Alors que la situation politique et sociale est de plus en plus tendue sur la Grande Île, la Cenit a choisi de contourner le problème et de s'attacher à la préparation technique des élections, à savoir la révision des listes électorales et les opérations de sensibilisation. On ne sait donc toujours pas quand se tiendront les élections ni lesquelles : des présidentielle, législatives et communales sont censées mettre fin à la crise politique dans laquelle le pays est enlisé depuis trois ans.

Depuis plusieurs semaines, l'on attendait ce jour fatidique où la commission électorale « en toute indépendance » assurait-on, allait annoncer les dates et la nature des élections à organiser. Et finalement, coup de théâtre, c'est un calendrier partiel que publie la Cenit… sans date d'élections. L'institution se donne simplement jusqu'au 11 novembre prochain pour réviser les listes électorales. Ensuite, une élection sera possible. A la fin de l'année s'il le faut, ou au début de l'année 2013 si l'on tient à respecter la trêve de la saison des pluies.

Il y a trois ans, des milliers de personnes soutenaient le leader de l'opposition Andry Rajoelina
Il y a trois ans, des milliers de personnes soutenaient le leader de l'opposition Andry RajoelinaImage : picture-alliance/dpa

La Cenit en appelle à la responsabilité

Mais ce calendrier partiel pourra toujours être révisé si la préparation a pris du retard, ou si la classe politique fait preuve de mauvaise volonté, ou encore si la communauté internationale ne débloque pas les fonds nécessaires.

Car c'est aujourd'hui le message de la commission électorale : que chacun prenne ses responsabilités, et alors seulement le calendrier complet pourra être publié. Pour l'instant, les politiciens tardent à mettre en œuvre des mesures préalables aux élections comme la loi d'amnistie, le code électoral qui repasse devant le parlement ou la question du retour de l'ancien président en exil Marc Ravalomanana, retour empêché à plusieurs reprises par le régime.

La commission électorale veut donc se concentrer sur le recensement des électeurs et la révision des listes électorales qui montrent de grandes défaillances. Elle démontre ainsi que malgré les pressions politiques de la part du régime, techniquement il faudra du temps pour avoir des élections fiables. Et elle donne rendez-vous au mois d'août pour l'annonce des dates des scrutins.

Auteur : Aline Ranaivoson (Antananarivo)
Edition : Anne Le Touzé