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Pas d'amnistie pour Boko Haram

Ramata Soré8 mars 2013

Le président du Nigeria, Goodluck Jonathan, est actuellement en visite dans le nord de son pays. Depuis son élection en 2011, c'est la première fois qu'il visite cette région en proie à de nombreuses violences.

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A photograph made available 23 January 2012 shows Nigerian President Goodluck Jonathan (C) addressing the Emir of Kano (R) during a visit to his palace following the bomb blasts in Kano, northern Nigeria, 22 January 2012. A series of attacks apparently orchestrated by Islamist militants of the 'Boko Haram' group in the northern Nigerian city of Kano on 20 January 2012 have killed more than 160 people according to reports. More than 10 locally made explosive devices were found in abandoned vehicles in the city. A call to stop the violence has been issued by the Kano state government. EPA/STR EPA/STR
Goodluck Jonathan Nigeria, Kano BombenanschlagImage : picture-alliance/dpa

Une violence croissante touche le nord du Nigeria. Et selon de nombreuses sources, c'est le groupe Boko Haram qui en serait à l'origine. Ainsi, Maiduguri, l'une des principales villes du nord, est un bastion du groupe qui réclame l'instauration d'un Etat islamique au Nigeria.

Le sultan de Sokoto, chef spirituel des musulmans du Nigeria et personnalité influente dans le pays, pense qu'une amnistie aux combattants de Boko Haram, coupables de violences, pourrait mettre un terme à l'insécurité dans le nord du pays. Rappelons que dans le nord et le centre du Nigeria, les violences attribuées à Boko Haram et leur répression sanglante par les forces de l'ordre ont fait environ 3 000 morts depuis 2009.

Nigeria Kano Bombenanschlag
Un secouriste sur le lieu d'une attaque-suicide à Kano.Image : picture-alliance/dpa

Mais le président Goodluck Jonathan vient d'opposer une fin de non recevoir à cette proposition du sultan. Pour Goodluck Jonathan, son gouvernement ne peut pas accorder l'amnistie aux militants de Boko Haram pour deux raisons. D'abord, il dit ignorer l'identité des membres de ce groupe et ensuite, il dit n'avoir aucune idée de leurs revendications exactes.

Pour le président Jonathan, les membres du groupe sont donc des fantômes. Selon certains analystes, avec ce voyage dans le nord du Nigeria, le président veut réaffirmer son autorité dans une région qui a tendance à s'affranchir des décisions de l'Etat central.