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Perquisition ce jeudi au siège de la Deutsche Telekom

Pognan, Philippe29 mai 2008

Le Parquet de Bonn y enquête dans le cadre d'un scandale d'espionnage. Une affaire qui remonte à l'origine aux années 2002 à 2006.

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Logo de Deutsche TelekomImage : AP

Mais il semble que plusieurs années auparavant déjà, alors que le numéro un européen des télécoms était dirigé par Ron Sommer, ces méthodes d'espionnage existaient déjà . Selon le "Financial Times Deutschland", l'un des reporters de ce journal économique avait été espionné et filmé par des détectives en 2000 déjà ...

On ignore encore les détails de cette perquisition ce jeudi à la centrale de la Deutsche Telekom à Bonn. Un porte-parole du Parquet de Bonn a simplement confirmé l' enquête. Jusqu'ici l'affaire d'espionnage était lié au nom de l'ancien PDG Kai Uwe Ricke qui avait été à la tête de l'entreprise de 2002 bis 2006. Mais il semble bien que cette pratique illégale a une tradition plus longue dans cette entreprise. Le journal économique "Financial Times Deutschland" a trouvé des indices selon lesquels leur reporter en chef Tasso Enzweiler aurait déjà été espionné en 2000. Matthias Lambrecht du Financial Times Deutschland:

"On a essayé d'espionner un ancien collègue. Apparemment, on croyait qu'il disposait de documents internes et on a essayé de trouver des indications sur les personnes avec lesquelles il était en relations et par qui il a obtenu ce matériel confidentiel. On a pénétré dans son bureau à Cologne et fait des photos pour avoir des preuves. On a véritablement employé des méthodes d'espionnage et de services secrets."

Le porte parole de Telekom, Philipp Schindera a déclaré que ce cas est inconnu au sein de l'entreprise. Il a cependant reconnu que Telekom avait fait surveiller les communications de membres de son conseil de surveillance et des journalistes en 2005 et 2006. Le porte-parole a aussi admis que l' actuel chef de l'ex-groupe public René Obermann avait été informé l'été dernier déjà que Reinhard Kowalewsky , un journaliste d'un autre journal économique Capital avait été l'objet de "contrôles"de la part du service de sécurité interne. En ce qui concerne les nouvelles accusations, le Financial Times Deutschland s'il dispose de preuves n'a qu'à les présenter au procureur, a ajouté le porte-parole.

De leur côté, des représentants du personnel au sein du conseil de surveillance de Deutsche Telekom ont décidé de porter plainte. Ils soupçonnent eux, avoir été la cible privilégiée de l'espionnage commandité par l'entreprise. « Pour le moment, nous ne connaissons ni l'ampleur, ni la profondeur" de l'affaire, a souligné de son côté président de la confédération syndicale DGB, Michael Sommer, qui siège aussi au conseil de surveillance de Deutsche Telekom. Affaire à suivre donc.