1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

Interview Dominik Grillmayer

7 avril 2011

Les libéraux du FDP avaient obtenu un score historique de 14,6% aux législatives de 2009. Mais depuis lors, le parti est en chute libre. Les intentions de vote oscillent autour de 5%, voire moins.

https://p.dw.com/p/10pag
Philipp Rösler (à droite) a annoncé sa candidature à la tête du FDPImage : picture alliance/dpa

« Je ne poserai pas ma candidature comme chef du parti au Congrès fédéral de mai prochain. C'est une décision d'un côté difficile, parce que j'assume la fonction de président du FDP depuis 10 ans, avec un maximum d'engagement. Mais d'un autre côté, c'est une décision facile, parce que le parti compte un grand nombre de jeunes gens qui devraient avoir des fonctions plus importantes au sein du FDP. »

Une déclaration du 3 avril dernier de Guido Westerwelle, ministre des Affaires étrangères, vice-chancelier et président du parti libéral. Les deux dernières fonctions toutefois, M. Westerwelle les endosse seulement jusqu'au prochain congrès fédéral du FDP qui aura lieu à la mi-mai.

Un partenaire souvent considéré comme boulet

Le parti libéral est le partenaire de coalition de la chancelière Angela Merkel et des Unions chrétiennes. Le FDP avait obtenu un score historique de 14,6% aux législatives de 2009. Mais depuis lors, le parti est en chute libre. Les scores qu'il a recueillis lors d'importants scrutins régionaux ces dernières semaines oscillent autour de 5%, voire moins. Le FDP a perdu toute crédibilité en n'obtenant pas la baisse des impôts qu'il avait promise au cours de la campagne électorale. Guido Westerwelle est par ailleurs très peu apprécié par les Allemands en tant que chef de la diplomatie. Et puis surtout, le dossier du nucléaire a fait chuter les libéraux dans les sondages, tout comme le parti de la chancelière.

Westerwelle / Rückzug / FDP
Guido Westerwelle devrait garder son poste de chef de la diplomatieImage : dapd

Suite à la catastrophe de Fukushima, Angela Merkel avait décidé de suspendre l'accord prolongeant la durée de vie des centrales nucléaires en Allemagne - un moratoire sur l'énergie atomique et la fermeture provisoire de sept centrales nucléaires qui ont été jugés par la plupart des Allemands comme une manœuvre électorale. D'autant plus que Rainer Brüderle, le ministre de l'Economie, a déclaré à plusieurs grands patrons que le revirement de Berlin sur l'énergie nucléaire était une pure démarche électorale et n'était "pas rationnel". Des propos qui ont été très vite rapportés par la presse et qui ont encore plus discrédité les libéraux, et partant le gouvernement allemand.

Philipp Rösler sera vraisemblablement le successeur

Mardi dernier on apprenait le nom du successeur de Guido Westerwelle. Sa désignation officielle interviendra au Congrès du parti de la mi-mai. Ce n'est pas une surprise, il s'agit du ministre de la Santé Philipp Rösler. Cet orphelin d'origine vietnamienne est devenu en peu de temps l'enfant prodige du FDP. Mais il ne suffit pas d'une figure flamboyante pour booster les résultats à la sortie des urnes. C'est ce que nous dit en substance Dominik Grillmayer, du DFI, l'Institut franco-allemand de Ludwigsburg.

Ecoutez ci-dessous l'interview de Dominik Grillmayer

Edition : Carine Debrabandère