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Policiers corrompus, au Sénégal et ailleurs

Eric Topona25 juin 2014

Le rappeur sénégalais Malal Talla a été relaxé par la justice de son pays. Il avait été inculpé pour outrage à la force publique après avoir dénoncé le racket policier. Son arrestation avait provoqué un tollé.

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Aux contrôles de police, on laise souvent quelques billets
Aux contrôles de police, on laise souvent quelques billetsImage : Junior D. Kannah/AFP/Getty Images

La relaxe du rappeur Malal Tallal, également connu sous le nom de "Fou Malade", va sans doute apaiser le climat au Sénégal. Le procureur de la République de Dakar avait requis lundi six mois de prison ferme contre lui pour "outrage à agents de la force publique dans l'exercice de leurs fonctions". Un réquisitoire qui avait suscité un vif émoi, et même au-delà des frontières.

Plusieurs organisations nationales et internationales des droits de l'homme sont montées au créneau pour dénoncer l'illégalité des poursuites engagées contre l'artiste. Ses avocats avaient réclamé sa relaxe pure et simple, le délit n'étant selon eux pas constitué puisqu'aucun agent de police que leur client aurait outragé n'a été identifié. Finalement, le tribunal des flagrants délits de Dakar, a donné raison à la défense.

Des pratiques en vogue en RDC

Mais les pratiques de racket de la part de policiers décriées par Malal Talla ne sont pas l'apanage du Sénégal. Les agents de police corrompus, on en trouve dans quasiment toutes les capitales des pays d'Afrique subsaharienne. Par exemple en République démocratique du Congo. Là-bas, les autorités ont dû prendre certaines mesures pour limiter le phénomène. Georges Kapiamba préside l'Association congolaise pour l'Accès à la Justice.

« Les policiers qui ont à charge la régulation de la circulation urbaine sont souvent accusés de se livrer à des pratiques de corruption, de racketter les conducteurs de véhicules. Nous avons constaté avec satisfaction les mesures prises par la ville de Kinshasa où la plupart d'entre eux ont été sanctionnés administrativement pour ceux qui avaient été ciblés et identifiés avec preuves. »

Un rappeur engagé

Malal Talla est membre du groupe ''Y en a marre''. Ce mouvement a été l'un des fers de lance de l'opposition à un troisième mandat du président Abdoulaye Wade lors de l'élection présidentielle de 2012.