10.000 réfugiés arrivent chaque jour en Allemagne
30 septembre 2015
"La plupart de ces milliers de réfugiés qui passent chaque jour la frontière allemande pourraient être immédiatement renvoyés chez eux", estime la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Un renvoi qui serait même conforme au droit allemand, européen et international. Car ils proviennent de pays sûrs – comme par exemple l'Albanie, la Bosnie, le Kosovo, la Roumanie ou la Bulgarie- et n'ont pas de raisons de demander l'asile.
Si les conditions dans les camps de réfugiés sont indignes, c'est parce qu'on les laisse tous entrer dans le pays, poursuit le journal de Francfort. Les tensions entre migrants sont en partie dues au fait du manque d'espace et à la promiscuité dans les centres d'accueil, mais elles sont aussi le signe avant coureur d'une immigration illimitée. Les exigences formulées après une série d'incidents violents de séparer les réfugiés selon leur ethnie et leur religion est un bien mauvais signal pour l'intégration, intégration pourtant tant conjurée par les responsables politiques!", conclut la FAZ.
"Le gouvernement allemand a élaboré mardi une série d'amendements au droit d'asile pour accélérer, entre autres, les processus de décisions pour les demandes d'asile", relève la Freie Presse. Mais le quotidien critique "un manque de stratégie concrète pour l'avenir. Alors que des centaines de milliers de nouveaux arrivants doivent être intégrés à une société occidentale démocratique, à son système éducatif et à son marché du travail, presque rien n'est dit à ce sujet dans ce projet de réformes!" s'étonne le journal de Chemnitz.
Autre thème: l'avancée des Talibans dans le Nord de l'Afghanistan
"Dix années durant, la Bundeswehr a tenté de pacifier le nord de l'Afghanistan. Maintenant les islamistes taliban ont conquis Kunduz, l'ancienne base allemande, en une journée ! L'espoir que les Afghans pourraient assurer eux-mêmes leur sécurité s'est avéré illusoire", constate la Süddeutsche Zeitung.
"Les soldats allemands sont - ils tombés pour rien? " s'interroge le quotidien Die Welt .
Une question à laquelle le journal Märkische Oderzeitung répond de la manière suivante: „ Il est temps de regarder la vérité en face : l'engagement allemand aura été vain ! Car en plus de dix années d'occupation occidentale, le peuple afghan n'a toujours pas appris à prendre lui-même son destin en mains. Le pays est toujours déchiré entre ses tribus ethniques et ses groupuscules politiques ", conclut le journal.