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Près de 17000 emplois supprimés chez Siemens

Anne-Julie Martin8 juillet 2008

Le géant industriel allemand a décidé une restructuration historique qui pourrait virer à la guerre ouverte entre son patron et les syndicats, plus que jamais en colère.

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** ARCHIV ** Dunkle Wolken haengen am 18. Dezember 2006 ueber dem Verwaltungsgebaeude der Siemens AG in Muenchen. In der milliardenschweren Siemens-Schmiergeldaffaere beginnt am Montag, 26. mai 2008, vor dem Muenchner Landgericht der erste Prozess. Angeklagt ist ein 58-jaehriger frueherer Manager der Siemens-Festnetzsparte ICN, der als Schluesselfigur im groessten deutschen Schmiergeldskandal gilt. Die Staatsanwaltschaft wirft Reinhard S. Untreue in 58 Faellen vor. (AP Photo/Diether Endlicher) --- ** FILE ** Dark clouds are seen above the Siemens headquarters in Munich Dec. 18, 2006. (AP Photo/Diether Endlicher)
Le gigantesque groupe de 400.000 salariés est le premier employeur privé en AllemagneImage : DW

Les chiffres circulaient déjà dans la presse depuis quelques jours, au grand dam des représentants du personnel. Sur les prés de 17000 suppressions d'emplois prévues, la très grande majorité touchera l'administration et les services de gestion. Et au total, 5.250 concerneront l'Allemagne.


Der Vorstandsvorsitzende von Siemens, Peter Loescher, nimmt am Dienstag, 8. Juli 2008, an einer Pressekonferenz in Muenchen teil. Der Siemens-Konzern will weltweit 16.750 Stellen abbauen. In Deutschland sollen etwa 5.250 Arbeitsplaetze entfallen, wie Siemens am Dienstag, 8. Juli 2008, mitteilte. (AP Photo/Uwe Lein) ---Peter Loescher, CEO of German conglomerate Siemens attends a news conference in Munich, southern Germany, Tuesday July 8, 2008. Siemens AG said Tuesday it would cut 4.2 percent of its global work force _ mostly administrative-related positions _ to streamline its operations in the face of a slowing economy. (AP Photo/Uwe Lein)
L'Autrichien Peter Löscher, PDG de SiemensImage : AP

Peter Löscher est à la tête de la troisième plus grande entreprise allemande depuis un an presque jour pour jour. Il justifie ce plan d'austérité par "le retard pris" par le groupe sur ses grands concurrents internationaux, jugés plus rentables, comme par exemple l'américain General Electric : « Ces mesures deviennent urgentes avec la conjoncture mondiale qui s'affaiblit, et qui va entrainer à nouveau un net renforcement de la concurrence. Il nous faut agir maintenant et diminuer nos dépenses, afin qu'ensuite, si la bataille pour la clientèle se durcit, nous puissions nous concentrer là-dessus ».

Peter Löscher veut réduire de 1,2 milliard d'euros d'ici 2010 les frais d'administration et de gestion de Siemens. Il n'a pas précisé combien coûterait la restructuration. Mais cette volonté de changement est aussi née du gigantesque scandale de corruption qui agite le conglomérat, et qui a mis en évidence la complexité de sa structure.


** ARCHIV ** Robert Mauermann arbeitet am 5. Januar 2007 im Siemens Turbinenwerk in Goerlitz an der Montage eines Dampfturbinen-Rotors. Das Geschaeft der deutschen Maschinenbauer laeuft im Ausland weiter rund. Im November 2007 stiegen die Auftraege aus dem Ausland um 11 Prozent. Das Inlandsgeschaeft legte dagegen nur um 1 Prozent zu. Insgesamt stieg der Auftragseingang um 7 Prozent, wie der Verband Deutscher Maschinen- und Anlagenbau (VDMA) am Mittwoch, 9. Januar 2008, in Frankfurt mitteilte. (AP Photo/Matthias Rietschel) --- Robert Mauermann mounts at a rotor for a steam turbine in a assembly shop of Siemens Power Generation in Goerlitz, Germany, Friday, Jan. 5, 2007. (AP Photo/Matthias Rietschel)
Le constructeur est spécialisé dans de nombreux domaines : énergie, matériel médical, transports, télécommunications, éclairage...Image : AP

Les méthodes de ce patron font des remous. Les syndicats n'ont guère apprécié que dans une récente interview, celui-ci juge que Siemens était une entreprise "trop allemande". Wolgang Niclas est responsable régional du grand syndicat industriel IG Metall, selon lui « Les carnets de commandes de Siemens ne sont pas pleins, ils débordent ! Il y a même des commandes que l'on n'arrive pas à terminer. Et pendant ce temps, on fait aussi des appels d'offres. Depuis des années, l'entreprise fait des bénéfices de plusieurs milliards. Dans une telle situation, cette mesure frôle le cynisme ».

Un cynisme qui a de bonnes chance d'entraîner une grève dans les jours qui viennent.