Prière pour la paix
10 juin 2014François, Shimon et Mahmoud, un chrétien, un juif et un musulman, assis dans les jardins du Vatican... beaucoup ont sans doute pensé qu'il s'agissait d'une blague ou d'une tentative naïve d'obtenir la paix, écrit la Süddeutsche Zeitung. Pourtant, les trois hommes ont réussi à lancer un signal fort et jusqu'ici unique en faveur de la réconciliation. Par leur prière commune, ils ont souligné ce qui les unit plutôt que ce qui les sépare. Ils ont montré que la religion pouvait aussi permettre de se rapprocher. C'est tout sauf évident au Proche-Orient et la démarche est d'autant plus louable que le processus de paix dans la région est au point mort.
De processus de paix, il en est aussi question à la Une de la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Le journal revient sur l'attaque de l'aéroport de Karachi dimanche soir. Une attaque revendiquée par les taliban et qui a fait des dizaines de morts. De quoi, peut-être, motiver la population à soutenir le gouvernement si ce dernier décidait de s'attaquer militairement aux extrémistes. Le journal estime cependant que l'option militiare n'est pas une solution durable. Aussi longtemps que l'extrémisme sera toléré dans tous les secteurs de la société pakistanaise, les taliban ne seront pas véritablement mis hors d'état de nuire.
Du côté de Die Welt, on s'intéresse aux derniers affrontements, en France, au sein du Front National entre son fondateur Jean-Marie Le Pen et sa fille Marine, l'actuelle présidente du parti. Ce nouveau conflit, qui est parti d'une blague de mauvais goût de Jean-Marie Le Pen, met une fois de plus en lumière le vrai noyau idéologique du FN : ce parti reste un parti d'extrême-droite et un parti xénophobe même si Marine Le Pen en a poli l'image.
Enfin, à l'occasion du sommet sur les violences sexuelles en période de conflits, qui s'ouvre ce mardi à Londres, die tageszeitung publie un texte rédigé à quatre mains par la chef de l'Onu-Femmes et la secrétaire d'État pour le développement international au ministère finois des Affaires étrangères. Si certains progrès ont pu être accomplis durant la dernière décennie, notamment en matière de justice et de protection, les deux auteurs appellent les gouvernements et la communauté internationale à s'investir et à investir davantage dans le respect des droits des femmes dans le monde.