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Prix Nobel pour un physicien allemand

Aude Gensbittel10 octobre 2007

De nombreux journaux publient aujourd’hui en première page des photos de l’Allemand Peter Grünberg, qui a reçu hier le prix Nobel de physique 2007, en commun avec le physicien français Albert Fert. Le conflit qui oppose le syndicat des conducteurs de train à la direction de la société allemande de chemin de fer, la Deutsche Bahn, fait aussi les gros titres.

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Le physicien allemand Peter Grünberg
Le physicien allemand Peter GrünbergImage : picture-alliance/ dpa - Bildfunk

Prix Nobel pour un physicien allemand, lit-on en Une de la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Peter Grünberg a fait une découverte qui a des répercussions dans la vie quotidienne de chacun, écrit le quotidien. La magnétorésistance géante permet de faire des appareils électroniques toujours plus petits et toujours plus efficaces. Un progrès qu’apprécient tous les utilisateurs d’ordinateurs, sans qu’ils aient su jusqu’à présent à qui ils le devaient.

Félicitations, Dr Grünberg ! titre die Welt. On se plaint souvent que les chercheurs se voient attribuer le prix Nobel pour des travaux réalisés il y a plusieurs décennies, relève le journal. C’est peut-être vrai, mais le fait de pouvoir regarder en arrière donne des perspectives intéressantes. Si Peter Grünberg avait reçu le prix Nobel en 1988, l’année de sa découverte, cela aurait provoqué un grand débat dans la société. A l’époque régnait encore un fort scepticisme envers les ordinateurs, soupçonnés de faire disparaître des emplois. Aujourd’hui, on peut sans complexe rendre hommage au travail du physicien, car on a entre-temps compris à quel point l’ordinateur permet à une société moderne de se développer et même de créer des emplois.

La Süddeutsche Zeitung revient de son côté sur la grève annoncée par le syndicat des conducteurs de trains et qui doit commencer demain. Pour le journal, les deux parties semblent plus occupées à faire augmenter la tension qu’à trouver une solution au conflit. Le patron de la Deutsche Bahn, Hartmut Mehdorn, s’est montré tellement déterminé à refuser une convention collective propre aux conducteurs de trains, qu’il ne peut plus leur accorder sans perdre la face. De son côté le chef du syndicat, Manfred Schell, tient tellement à obtenir cette convention collective, qu’il mettrait en danger l’existence même de son syndicat s’il y renonçait.

La Tageszeitung s’inquiète non seulement des conséquences d’une grève des conducteurs trains pour les usagers, mais aussi de celles d’une privatisation de la Deutsche Bahn. Le ministère des transports prévoit de ne plus donner de fonds pour la consolidation des lignes et des gares peu fréquentées. Pour le quotidien, cette mesure est en totale contradiction avec l’objectif de la réforme de la Deutsche Bahn, à savoir attirer plus d’usagers.