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Prolongation de la mission de la Bundeswehr au Liban

Audrey Parmentier22 août 2007

La mission de la Bundeswehr, l’armée allemande, dans le cadre de la FINUL, la force internationale des Nations Unies au Liban, est prolongée d’un an, soit jusqu’en septembre 2008. Une décision prise ce matin par le gouvernement allemand, qui doit encore être ratifiée mi-septembre par le Bundestag, la chambre basse du Parlement, et qui s’accompagne d’une réduction des effectifs.

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Image : AP

Il s’agit d’une réduction théorique : la limite maximale du contingent allemand passe de 2400 à 1400 soldats. Mais dans les faits ils ne sont que 946 marins à être effectivement en mission dans le sud du Liban. Une mission approuvée il y a un an à une large majorité par le Bundestag après de longs débats au sein de la classe politique. Les partis d’opposition, et notamment les libéraux du FDP, avaient fait valoir que des soldats allemands n’avaient rien à faire au Proche-orient. La question d’une éventuelle confrontation avec des soldats israéliens s’était aussi posée mais finalement, c’est la stabilité dans la région qui l’a emporté. La chancelière Angela Merkel :

« Je suis prudente en ce qui concerne l’emploi de grands mots mais je crois que, dans ce cas-là, nous sommes tous d’accord pour dire que ce n’est pas une mission comme les autres. Le thème du Proche-Orient et la mission de la Bundeswehr dans la région ont pour moi, pour nous, une dimension historique, ce qui n’a pas vraiment facilité notre décision. »

Selon la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU qui a mis fin à la guerre entre Israël et le Hezbollah, les marins allemands doivent faire respecter en mer un embargo sur les armes dont pourrait se servir le mouvement chiite. D’après Christian Hanelt, conseiller sur le Proche-orient auprès de la Fondation Bertelsmann, cette mission pourrait être étendue :

« La frontière libano-syrienne constitue le principal facteur d’insécurité. Est-ce que des armes en provenance de la Syrie à destination du Hezbollah transitent par cette frontière ? Les avis sur la question divergent. Mais ce qui est sûr c’est que la confiance entre les deux pays est rompue. Dans le cadre de la mission de la FINUL, on pourrait faire en sorte que des observateurs ou même des militaires européens contrôlent cette frontière avec des soldats libanais et des soldats syriens. Une telle initiative pourrait contribuer à une détente dans cette zone et à plus de transparence. »

A condition toutefois de relancer le dialogue politique avec la Syrie.