1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

Quelle stratégie pour lutter contre l'EI?

Kai Küstner/ Carole Assignon19 avril 2016

Quatre semaines après les attaques de Bruxelles, l’Ocam l'organe chargé d'évaluer la menace terroriste en Belgique estime que des "combattants étrangers" en Syrie souhaitent venir en Europe pour "commettre un attentat".

https://p.dw.com/p/1IYV7
Image : picture-alliance/dpa/S. Muylaert

L'Ocam a donc décidé de maintenir un niveau 3 (sur une échelle de 4) de menace terroriste pour l'ensemble de la Belgique. Actuellement, c’est toute l’Europe qui est menacée par l’EI. Retour sur la stratégie de l’organisation terroriste et la contre-stratégie des occidentaux.

L'EI profite du chaos

Le chaos et la guerre civile - comme en Irak et en Syrie – voila des conditions favorables qui expliquent la monté en puissance du groupe Etat Islamique. C’est ce qu’explique Richard Atwood de l'International Crisis Group. Il vient de mener une étude approfondie sur la montée de l'Etat islamique. Selon cette étude, l’organisation profite du fait que ses ennemis se battent les uns contre les autres"si on se penche sur la rivalité entre l'Arabie Saoudite et l'Iran, nous arrivons à la conclusion que le succès de l'État islamique et Al Qaida a plus à voir avec les erreurs de leurs ennemis qu’avec leur propre force."

En Syrie, alors qu’on en est à une phase de difficile négociation, selon Richard Atwood il ne fait aucun doute qu’Assad avec sa répression brutale des opposants à son régime a rendu possible l'expansion de l'Etat islamique"un point important des négociations est de savoir si le président Assad partira ou ne partira pas. Le groupe Etat islamique est un produit hétéroclite - mais en Irak cela a été possible seulement à la suite de l'exclusion des sunnites."

Apprendre des erreurs du passé

Le plan conçu par l'UE dénommé « Stratégie régionale » recommande de veiller à ce qu'après la libération des territoires en Irak et en Syrie des griffes des islamistes, il n’y ait pas de représailles contre les sunnites. Et que l'exclusion ne recommence à nouveau. L'Occident semble donc apprendre des erreurs du passé même si cela ne garantit pas dans l’immédiat le succès dans la lutte contre le terrorisme. Selon les experts, les occidentaux doivent également se tourner vers ceux qui rejoignent volontairement les milices: les jeunes des grandes villes européennes.