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Qui en veut...

19 juillet 2011

Les journaux allemands reviennent sur l'attitude du SPD dans la crise de l'Euro mais se penchent d'abord sur l'Agence allemande pour l'Emploi qui veut recruter davantage de candidats dans les pays européens en crise.

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Le marché du travail en Allemagne souffre d'un manque cruel de spécialistes.Image : picture alliance/dpa

C'est vrai, les raisons sont nombreuses de faire appel à des ingénieurs espagnols ou à des médecins grecs, explique la Süddeutsche Zeitung : la qualité de leur formation professionnelle, leur aptitude à l'intégration et le chômage élevé dans leurs pays d'origine. Seulement, on le sait depuis les tentatives de recruter hors des frontières européennes, si beaucoup de spécialistes indiens ou russes ne sont pas venus travailler en Allemagne, c'est parce qu'ils ne parlaient pas allemand et que de nombreuses entreprises refusent les candidats qui ne maîtrisent pas la langue de Goethe.
Si l'Agence pour l'emploi fait preuve de réalisme, il n'en va pas de même avec les hommes politiques, critique die Welt. Horst Seehofer, le patron de la CSU, l'aile bavaroise du parti-chrétien-démocrate, joue la carte de la préférence nationale. Pour lui, l'immigration semble encore être une menace et pas un enrichissement pour la société. Malgré les pressions exercées par le monde économique, la coalition CDU-FDP refuse toujours une politique d'immigration ciblée et impose des critères d'attribution d'emplois irréalistes. Ce n'est donc pas le problème de la langue qui fait que beaucoup de têtes bien faites évitent de venir en Allemagne.

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C'est surtout l'absence d'une politique adéquate qui freine l'immigration de spécialistes en Allemagne.Image : DW/picture-alliance/dpa

Offre de services

De crise en crise, celle de l'euro voit les sociaux-démocrates à faire une proposition honnête à la chancelière. Ce qui fait dire à la Frankfurter Allgemeine Zeitung : le SPD joue les altruistes en proposant à son adversaire politique son soutien, en cas de majorité insuffisante, pour le second train de mesures de sauvetage pour Athènes. Est-ce déjà là la future « grande coalition du Sacrifice pour l'Euro » ? Les prochaines élections législatives ne sont pourtant qu'en 2013.
Pour la Tageszeitung, si la troïka du SPD parle officiellement de l'euro, le débat concerne en fait une autre question : qui serait le meilleur chancelier. Après une heure de discours sur l'histoire de l'Europe et les causes de la crise monétaire, le voile est enfin levé : ces trois-là sont les futurs candidats du SPD à la chancellerie. Cela rappelle une autre troïka du SPD : celle de 1994, où Rudolph Scharping, Oskar Lafontaine et Gerhard Schröder luttèrent d'abord ensemble, puis l'un contre l'autre pour le pouvoir suprême. À l'époque, c'est un certain Helmut Kohl qui était devenu chancelier, ironise le quotidien de Berlin.

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Dans la course à la chancellerie, le SPD met déjà en scène ses candidats.Image : dapd

Auteur : Christophe Lascombes
Édition : Aude Gensbittel