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Qui pour succéder à Joseph Kabila?

25 janvier 2017

En RDC, la tenue de l'élection présidentielle est maintenue en décembre 2017. Et si l’on s’en tient aux dispositions de la Constitution congolaise, Joseph Kabila ne peut plus y prendre part. Qui pourrait lui succéder?

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Kongo Joseph Kabila
Image : picture-alliance/AP Photo/J.Bompengo

Qui sont les potentiels successeurs de Joseph Kabila ? - MP3-Stereo

Certains des experts que nous avons contactés ont préféré rester prudents quant à une éventuelle retraite politique de Joseph Kabila, qui pourrait bien se succéder à lui-même. Même si selon la Constitution congolaise, Joseph Kabila n’a plus le droit de briguer un troisième mandat. L’accord politique global signé en décembre dernier lui interdit aussi d’organiser tout référendum pour réviser la Constitution. Voici quelques personnalités appartenant à la majorité présidentielle et à l'opposition qui se verraient bien à la place de Joseph Kabila. 

Aubin Minaku

Ce licencié en droit international public de l’Université de Kinshasa dirige l’Assemblée nationale congolaise depuis le 12 avril 2012. Avant d’embrasser la politique, Aubin Minaku a exercé comme magistrat entre 1990 et 1998. Notamment, substitut puis 1er substitut du Procureur de la République au Parquet de grande instance de Kinshasa/Matete. Sa carrière politique a débuté véritablement en 2005, après avoir fait partie de la cellule de campagne de Joseph Kabila. Lors des législatives de 2011, il est réélu député national. Fort de ses fonctions de président de l’Assemblée nationale et de Secrétaire général de la Majorité présidentielle, beaucoup lui prêtent l’intention de succéder à son mentor, au cas où celui-ci renonçait à demeurer au pouvoir.

Henri Mova

Plusieurs fois ministre et ambassadeur, Henri Mova a été élu en mai 2015, Secrétaire général du PPRD, au pouvoir. Il a remplacé à ce poste, Evariste Boshab. S’il n’a pas encore dévoilé ses ambitions, des analystes le présentent comme un éventuel candidat à la présidentielle, en lieu et place de Joseph Kabila.

Augustin Matata Ponyo

Avant d’être nommé Premier ministre en 2012, Augustin Matata Ponyo  a été ministre des Finances de son pays. C’est à ce poste, que ce technocrates dont les qualités sont reconnu par tous, y compris par ses adversaires, c’est donc  au Ministère des Finances, qu’il a été repéré par le président Kabila. Celui-ci, lui confie la Primature en avril 2012. Cet ancien cadre de la Banque centrale du Congo a dû démissionner de ses fonctions le 14 novembre 2016. Ceci pour laisser sa place à un chef du gouvernement issu de l’opposition. Et c’est Samy Badibanga qui lui a succédé, depuis lors. Très apprécié semble t-il par les partenaires extérieurs de la RDC, Augustin Matata Ponyo pourrait être sorti du bois pour représenter le PPRD, le parti au pouvoir à la prochaine élection présidentielle prévu en décembre de cette année. Mais, rien n’est joué d’avance.

Augustin Matata Ponyo, Ministerpräsident Demokratische Republik Kongo
Image : AFP/Getty Images/J. D. Kannah

Néhémie Mwilanya Wilondja

Ce Professeur de Droit à l’Université de Kinshasa est le Directeur de cabinet de Joseph Kabila depuis juin 2015. Il fut dans un passé récent conseiller-juridique du président congolais. Réputé discret, le choix pourrait se porter sur lui en cas de renoncement de Joseph Kabila à briguer un troisième mandat.

DR Kongo Joseph Kabila und Marie-Olive Lembe Kabange
Image : Getty Images/AFP/L. Healing

Marie-Olive Lembe Kabila 

Selon Baudouin Amba Wetchi, le rédacteur en chef du site « Congo Indépendant », l'épouse du président congolais serait l'ultime recours: « Il y a des bruits  qui circulent que Kabila pourrait peut-être pousser sa femme à se présenter à la présidentielle, s’il était empêché de contourner les obstacles pour organiser le référendum et surmonter le verrou de la limitation du mandat présidentiel. Ce scénario rappellerait le cas de Vladimir Poutine et Dmitri Medvedev en Russie. Cette option serait analysée sérieusement par le service stratégique de la Présidence»

Les ambitions ne manquent pas  dans les rangs de l’opposition


Excepté Étienne Tshisekedi wa Mulumba, le leader historique de l’UDPS,  beaucoup de cadres de l’opposition sont déjà dans les starting-blocks, estime Baudouin Amba Wetchi.

Martin Fayulu

Le député Martin Fayulu a annoncé sa candidature à l'élection présidentielle depuis septembre 2016. Le président du parti "Engagement pour la citoyenneté et le développement" (Ecidé) est le coordonnateur des "forces acquises au changement", l'une des plateformes de l'opposition congolaise.

Vital Kamerhe

Plusieurs fois ministre, Vital Kamerhe est un ancien secrétaire général du PPRD, le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie, le parti au pouvoir. Ancien président de l’Assemblée nationale, il crée en 2010, sa propre formation politique, l’UNC, "Union pour la nation congolaise", avant de se présenter á l’élection présidentielle  de 2011 et il s’en sort avec 7,74% des voix.

Kongo Oppositionspolitiker Moise Katumbi
Image : Getty Images/AFP/F. Scoppa

Moise Katumbi

Il est pourtant considéré comme l'une des éminences grises du régime de Joseph Kabila. Mais l'ex-gouverneur du Katanga a rompu les amarres avec son allié d'hier: Joseph Kabila en septembre 2015. Condamné en juin 2016 à trois ans de prison fermes dans une affaire de spoliation immobilière, l'opposant maintient sa candidature à l'élection présidentielle prévue en décembre 2017, malgré le fait qu'il vive en exil.

 

Etienne Tshisekedi Kongo Wahlen
Image : picture-alliance/dpa

Étienne Tshisekedi wa Mulumba

Le Président de l'UDPS, l'Union pour la démocratie et le progrès social est aussi l'un des opposants les plus en vue de la RDC. Lors de la présidentielle de 2011, il a réussi à mettre en ballotage, son adversaire, Joseph Kabila. Président du comité des sages du "Rassemblement", la principale plateforme de l'opposition, Étienne Tshisekedi wa Mulumba n'a pas dit si oui ou non, il sera candidat à la prochaine élection présidentielle. Pour de nombreux analystes, son état de santé chancelant, et son grand âge, bientôt 85 ans, ne lui permettront pas de battre campagne sur l'étendue du territoire congolais.