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Quoi de neuf ?

Christophe Lascombes28 octobre 2009

La presse relève les critiques adressées aux chaînes publiques de télévision allemandes mais évoque aussi la première femme à la tête de l'Eglise protestante allemande et le procès de Radovan Karadzic.

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Norbert Lammert est « colère » car la « vilaine » télévision publique n'a pas retransmis en direct sa réélection...Image : AP

Norbert Lammert a tort, relève die Welt, car il oublie que les chaînes publiques ont aussi une mission de divertissement. Et leur reprocher un « gras privilège » pour reprendre ses propre termes, confine à l'insulte. Surtout si l'on se souvient que, de tous les présidents du Bundestag avant lui, il a été celui qui a le plus exploité sa fonction pour s'imposer et discourir sur les médias publics. Il y a suffisamment d'occasions de critiquer l'absence du parlement allemand dans les médias et son automarginalisation pour ne pas avoir besoin d'un Phillistin moderne.

Lammert Papst Benedikt
Quand un Phillistin rencontre le pape...Image : picture-alliance/ dpa

À l'opposé, la Frankfurter Allgemeine Zeitung souligne que la politique a raison de dénoncer l'opinion généralement admise que la démocratie trouve son accomplissement dans l'acte de vote. Les responsables ? Ces chaînes de télévision qui, les soirs d'élection, inondent jusqu'à plus soif le public de chiffres, de commentaires et de débats pour ensuite tout oublier jusqu'au prochain scrutin. Ces médias présentent alors la politique sous forme de combats de gladiateurs, commercialisés comme autrefois les jeux du cirque. Hier, Norbert Lammert a renversé la tendance. C'est dur, mais frappé au coin du bon sens.

Margot Kässmann
De nouveau une femme au pouvoir... L'évêque régionale de Hanovre est élue à la tête de l'Église protestante d'AllemagneImage : dpa

Le quotidien de Francfort revient aussi sur l'élection de Margot Käßmann à la tête de l'Église protestante d'Allemagne qui devient ainsi « moderne », pour reprendre le titre de la Süddeutsche Zeitung. Le journal relève que le synode évangélique a élu cette femme divorcée en raison de son authenticité. Les nombreux fidèles de l'évêque de Hannovre affluent lors de ses services religieux parce qu'ils se reconnaissent en elle, avec leurs problèmes et leurs doutes. Ils se savent également acceptés par cette femme au sourire généreux qui, au contraire de son prédécesseur, n'intellectualise pas sa foi, mais la vit concrètement.

Karadzic vor Gericht
Karadzic a beau tenter d'échapper à son jugement, le monde refuse d'oublier les victimes de Srebrenica...Image : AP

Le quotidien de Munich ne passe pas non plus sous silence le refus de comparaître de Radovan Karadzic. Un dilemne pour le tribunal, analyse la Frankfurter Rundschau. La convocation forcée de l'accusé ne ferait que lui offrir une plate-forme. D'un côté, la cour de la Haye a un besoin urgent de succès pour affronter les critiques. Mais plus de 14 ans après Srebrenica, l'Europe et les Balkans attendent un jugement. Non pas pour oublier les massacres, mais pour tout apprendre sur leurs auteurs et leurs motifs et en témoigner pour l'avenir. Cela est peut-être plus important que tout ce que l'on entend par « justice ».